Le lendemain, les soldats du feu donnèrent leur go pour que Lori entre dans ce qu'il restait de son garage. Accompagnée de Yasu et Natzora, elle traversa le grand hall dans lequel gisaient des carcasses de véhicules carbonisées et fonça dans l'arrière-salle, celle qu'elle utilisait comme salon de tatouage. Par chance, celle-ci était moins touchée que le reste et elle put récupérer plusieurs outils auxquels elle tenait particulièrement. En revanche, son ordinateur avait pris un sacré coup de chaud et il était peu imaginable qu'elle puisse en extraire quoi que ce soit. Elle venait de perdre toutes ses dernières créations, des heures de travail transformées en un nuage de fumée noire et de cendres en l'espace de quelques heures. Elle jura contre le monde entier puis plus justement contre l'instigateur de cette catastrophe.
— Je vais lui faire la peau à ce putain d'enfoiré !
— Du calme Lori, dit Yasu.
— Tu me dis de me calmer ? Sérieusement ?!
— Ce n'est pas comme si tu pouvais te pointer chez lui et lui casser la gueule, alors oui, je te demande de rester calme le temps qu'on établisse une stratégie.
— La stratégie est simple : je vais faire ce qu'il me demande et ne plus voir Kuroro, intervint Natzora.
— Cela me plairait en temps normal mais dans le cas présent, je pense que c'est une mauvaise idée, déclara Yasu.
— Il pourrait s'en prendre à n'importe lequel d'entre vous, il l'a dit lui-même, continua Natzora.
— En toute honnêteté, j'en doute. Pour je ne sais quelle raison, il cherche à prendre le contrôle sur toi. Tuer ceux qui te sont chers ne lui apporterait pas ce qu'il veut mais te faire peur, oui.
— Donc tu veux que je continue de voir Kuroro ?
— Je n'ai pas dit ça. Ce que je dis, c'est que tu dois continuer de faire comme bon te semble. Ça semble lui faire perdre les pédales, il fera peut-être un faux pas. Au mieux, il se rendra compte qu'il n'a plus d'emprise sur toi et abandonnera.
— Je n'y crois pas trop, avoua Natzora.
— Pourquoi donc ?
— J'ai l'impression qu'il voit en nous deux un lien plus profond que notre simple histoire. Ces paroles me paraissent souvent folles mais elles ont peut-être plus de sens que ce que j'en comprends. Si je pouvais lui demander, ce serait-
— Ne t'approche plus de lui Natzora !
— Je comprends Yasu mais si l'un de nous doit prendre des risques c'est m-
— Non ! Cet homme est un malade, la prochaine que vous vous voyez, il ne sera sûrement pas aussi détendu que les fois précédentes.
— Bon sang mais vous êtes tous les mêmes. Aizen qui me dit de ne pas voir Kuroro, Kuroro qui me dit de ne pas voir Aizen et toi qui t'y opposes aussi, va falloir que vous compreniez que j'ai aussi mon libre arbitre.
— C'est peut-être vrai Natzora, interrompit Lori, mais c'est aussi ton libre-arbitre qui nous a mené à cette situation.
Les yeux de la jeune femme à la peau brune se gorgèrent de larmes en un instant. L'attaque était foudroyante et totalement inattendue.
— Je n'ai jamais voulu qu'il vous arrive du mal, dit-elle.
— Je le sais, ma belle. Je suis désolée de l'avoir dit comme cela mais je veux juste que tu comprennes : on tient à toi autant que tu tiens à nous, alors ne va pas te jeter dans la gueule du loup sans y être solidement préparée.
Bash, Vera et Santo arrivèrent un peu plus tard pour constater les dégâts. Le feu avait été très intense et les locaux étaient méconnaissables. Les membres du Kimjicho avaient bien compris le message et savaient qu'à partir de ce jour, ils devraient se montrer encore plus sur leur garde.
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Nos cœurs alliés - Amor fati (Kuroro x OC)
أدب الهواة"Kuroro, dis-moi que tu m'aimes... Même si c'est un mensonge, dis-le-moi." Les mots résonnèrent dans l'esprit du chef de l'Araignée. La jeune femme avait un don pour le prendre au dépourvu. Dans ce monde toxique où il évoluait au quotidien, elle lui...