Kuroro plaça un baiser sur l'épaule de son amante avant de s'étaler sur le lit, à ses côtés. Natzora resta immobile, la respiration lourde, écoutant celle du danchô reprendre petit à petit son rythme de croisière. Après quelques minutes d'un repos bien mérité, Kuroro demanda :
— Alors, cette soirée, tu la qualifierais toujours de « passable » ?
Natzora se mit à rire puis se tourna sur le côté et répondit :
— Disons que, comparé à tout à l'heure, je suis bien plus satisfaite.
— Si je ne me trompe pas, je dirais même deux fois satisfaite ?
Elle eut un sursaut d'embarras et lui envoya un coup de coude dans le bras. A sa plus grande surprise, il se mit à rire puis passa une main dans ses cheveux décoiffés.
— Ne te flatte pas trop ! Je me débrouille plutôt bien moi aussi ! J'ai bien cru que tu allais craquer quand tu m'as-
Elle s'interrompit en plein milieu de sa phrase, incapable de dire à haute voix ce qu'elle pensait sincèrement. Faire du sexe était une chose, en parlait ouvertement en était une autre. Elle scella ses lèvres en serrant les dents.
— Quand je t'ai quoi ? demanda Kuroro, curieux d'avoir son opinion.
Elle ne sut que répondre et secoua simplement la tête de gauche à droite pour éluder le sujet. Elle chercha la couette en tendant sa main et en tapotant autour d'elle. Elle la trouva enfin et la remonta sur son corps dénudé puis roula pour se mettre sur le dos, elle était à bout de force. La pièce tomba dans un silence étrange jusqu'à ce que Kuroro se tourne vers elle en appelant son prénom. Elle le regarda du coin de l'œil et le vit passer sa main sous l'oreiller sous sa tête. Il la ressortit aussitôt et brandit ce qu'il venait de récupérer :
— Depuis quand gardes-tu ce genre de jouet sous ton oreiller ?
Natzora observa le couteau qu'il tenait dans sa main en se demandant comment il avait remarqué qu'elle gardait une arme à cet endroit.
— Depuis que je me suis faite enlevée en pleine nuit, répondit-elle.
Elle s'assit et lui prit l'arme des mains avec nonchalance. Elle avait beau avoir acheté la lame il y a deçà plusieurs mois, elle lui paraissait toujours étrangère, comme si une telle arme n'était pas faite pour elle.
— A la manière dont tu le tiens, je vois que tu ne t'es pas suffisamment entrainée au couteau depuis notre séparation.
Il n'avait pas tort mais elle n'allait sûrement pas lui avouer. Alors, en guise de réponse, elle le poussa pour qu'il se mette sur le dos puis sauta sur lui à califourchon et joua avec le couteau en le maintenant en équilibre sur son index. Elle s'était peut-être insuffisamment entrainée mais elle s'était tout de même familiarisé un minimum avec l'objet.
Il passa paresseusement ses mains derrière sa tête et ses biceps se gonflèrent sous la pression. Il n'avait franchement pas l'air épaté par sa pseudo maîtrise du couperet et le sourire aux coins de ses lèvres le confirma.
— Je ne t'effraie donc pas ? interrogea Natzora.
Il posa ses mains sur ses cuisses et remonta vers ses fesses, ignorant sa question comme si elle n'avait jamais existé.
— Hey ! Je t'ai posé une question !
Il poursuivit ses caresses en suivant ses mains du regard et elle s'agaça de sa façon de négliger ses paroles. Sans hésiter une seule seconde de plus, elle passa sa lame sous son menton pour le lui faire relever et intensifia son aura spontanément, secouée par un débordement d'orgueil qu'elle ne soupçonnait pas.
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Nos cœurs alliés - Amor fati (Kuroro x OC)
أدب الهواة"Kuroro, dis-moi que tu m'aimes... Même si c'est un mensonge, dis-le-moi." Les mots résonnèrent dans l'esprit du chef de l'Araignée. La jeune femme avait un don pour le prendre au dépourvu. Dans ce monde toxique où il évoluait au quotidien, elle lui...