Nos cœurs alliés - Amor fati (Kuroro x OC)

(III.5) Entre la vie et la mort

  

« Natzora a disparu. »

Ces mots avaient suffi pour convaincre Yasu et Kuroro de collaborer. Natzora n'avait plus donné signe de vie depuis le dimanche soir et il ne faisait plus aucun doute qu'elle avait été enlevée. Les hypothèses sur l'instigateur de cet enlèvement étaient multiples mais deux sortaient du lot : soit Aizen avait enfin décidé d'agir, soit Hisoka était derrière cette affaire. Pour le chef de la Brigade Fantôme, la seconde option était de loin la plus dangereuse, ce dont doutait Yasu. Ce dernier ne connaissait que peu le magicien mais très bien le mafieux, et de son point de vue, il était de loin la plus grande menace qui pesait sur sa meilleure amie.

Le débat sur lequel de ces énergumènes représentait le plus grand danger n'étant pas la priorité, les deux jeunes hommes avaient employé tous les moyens à leur disposition pour enquêter sur chacune des pistes mais après quelques heures, la piste de Hisoka fut écartée. Kuroro connaissait son ennemi et son penchant certain pour les mises en scène macabres, alors si ce dernier s'était attaqué à Natzora, il aurait revendiqué son acte depuis longtemps.

Kuroro avait mis Feitan à contribution et ses talents d'enquêteur firent encore des merveilles. L'homme confirma qu'Aizen était à l'origine du rapt et que Natzora se trouvait toujours à York Shin City. Il ne restait plus qu'à la trouver et leurs meilleures chances étaient de fouiller les planques dont se servait Aizen.

Cela faisait 17h que Yasu, Kuroro, Feitan et Machi s'attelaient à la tâche et l'immeuble devant eux était le septième qu'ils visitaient de la journée. Postés sur le toit du bâtiment d'en face, les trois hommes attendaient le retour de Machi, partie en repérage. Dès qu'elle revint, elle informa ses associés de ce qu'elle avait découvert :

— Il y a deux voitures dans la ruelle Nord avec seulement leur chauffeur. J'ai vu quatre hommes pénétrer dans l'immeuble sur l'une des portes de la façade Ouest. C'est une porte blindée, ce qui ne colle pas vraiment avec l'était délabré du reste de l'édifice. Sur tout le long du bâtiment, il y a quelques lucarnes qui donnent sur un demi-sous-sol et d'où on peut voir une lumière émergée mais les fenêtres sont feutrées donc impossible de savoir ce qui se passe à l'intérieur. De plus, elles sont trop petites pour qu'on entre par là.

— Donc le mieux serait d'entrer par la porte blindée, conclut Yasu.

— Et de se diriger rapidement vers le sous-sol, poursuivit Kuroro. C'est assurément l'endroit où ils la gard-

Le chef de l'Araignée fut interrompu par une immense vague d'énergie qui souffla dans leur direction. La puissance de l'onde faisait trembler tout ce qu'elle rencontrait sur son passage mais heureusement, elle décrut à mesure qu'elle s'approchait d'eux pour ne devenir qu'une rafale d'intensité moyenne au contact de leur corps. Il était évident que l'épicentre de ce séisme étrange se situait au sein même du sous-sol de la bâtisse et compte tenu de la nature du Nen qu'il transportait, il n'y avait aucun doute non plus sur la créatrice de ce phénomène.

— On fonce ! s'écria Yasu.

L'ordre avait été donné par le chef du Kimjicho mais cela n'empêcha pas les membres de la Brigade Fantôme d'y obéir. En une poignée de secondes, la porte blindée avait explosé sous l'impact du coup porté par le grand chauve dont les muscles s'étaient gonflés de testostérone. Accompagné de Kuroro, il avait immédiatement pris la direction du sous-sol, laissant derrière lui Feitan et Machi pour s'occuper des quelques hommes venus pour les affronter.

Arrivés sous terre, la suite des aventures se compliqua. Le lieu était silencieux et aucun indice ne pouvait les orienter sur la direction à prendre. Au croisement de deux couloirs, les deux hommes se séparèrent pour avancer dans ce dédale, ouvrant chaque porte qui se présentait dans l'espoir d'enfin retrouver Natzora. Chaque percée se soldait en une inlassable déception et Kuroro commençait à désespérer de retrouver celle qui n'avait pas vue depuis quatre jours. Quatre jours dont les dernières heures avaient été les plus atroces. De longues heures au cours desquelles il s'était refusé d'imaginer que Natzora n'était plus de ce monde. Victorieusement, la débauche de Nen qui avait traversé les murs tel un appel au secours lui avait prouvé que ses espoirs n'étaient pas vains.