(I.7) Où sont mes bottes ?

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Une lumière vive jaillissait de derrière les rideaux. Les amants s'étaient endormis tard et par conséquent, se réveillèrent tard dans la matinée. Natzora eut une pensée émue pour le petit-déjeuner de l'hôtel qu'elle avait très probablement manqué et émit quelques grognements d'insatisfaction, la tête plongée dans son oreiller. Les rayons du soleil étaient si éclatants que l'horloge devait approcher midi. L'astre du jour diffusait déjà sa chaleur dans la pièce, et son effet relaxant ne tarda pas à se faire ressentir. La jeune femme s'étira de tout son long, tendant simultanément ses jambes et ses bras. Du bout de ses orteils à celui de ses doigts, ses muscles se détendirent et se réveillèrent doucement. Elle toucha la tête de lit dont elle était étonnamment proche et laissa un long soupir de contentement lui échapper. Elle se cambra au moment où elle redescendit ses bras et l'un d'eux tomba sur la tête de l'homme à sa droite. Kuroro fit une grimace en ronchonnant mais garda les yeux fermés, difficile de dire s'il était réveillé.

Avec la discrétion d'un chat, Natzora s'approcha de lui et réussit à passer une main sous son bras pour aller la poser sur son ventre. Elle s'approcha encore un peu plus et il leva le bras pour la laisser se caler sur son épaule, déclenchant un fin sourire sur les lèvres de la jeune femme. Elle leva les yeux vers lui, pensant qu'il était finalement réveillé mais fut surprise de constater qu'il n'en était rien. Il avait apparemment réalisé ce geste d'invitation en plein sommeil. Surprenant.

Natzora profita ainsi de la présence de son partenaire, apaisée et pensive. Elle était presque sur le point de se rendormir quand Kuroro se réveilla enfin, soupirant à son tour après un étirement matinal puis passant son bras sur celui qu'elle tenait sur son buste. Ils échangèrent quelques mots avec simplicité jusqu'à ce que Kuroro propose d'aller manger.

— J'aimerais bien mais mon vol part dans moins de deux heures. Je dois préparer mes affaires.

Sur ces mots, elle sauta du lit avec une énergie surprenante et commença à rassembler ses vêtements et autres affaires qui trainaient un peu partout. Kuroro s'assit au bord du lit et chercha son pantalon des yeux mais celui-ci finit par lui arriver en pleine tête, juste après que Natzora lui a lancé à la volée. Elle rit de son manque de réaction mais fut elle-même mise à l'épreuve quand le danchô se retrouva subitement juste devant elle, une main dans le creux de son dos et l'index de l'autre courbé sous son menton. Comment pouvait-il subir une attaque textile aussi lente à un instant puis faire preuve d'une rapidité déconcertante la seconde suivante ?

— Tu es bien téméraire ce matin...

De son expression sérieuse, il enfonça son regard sombre dans le sien et elle ne sut que répondre à son accusation. Il sourit discrètement puis se pencher en ajoutant :

— ... bien joyeuse aussi.

Il posa un court baiser sur ses lèvres puis partit en quête de sa chemise qui trainait près de la porte. Même au travers d'un baiser aussi simple, la douceur de sa bouche était nettement perceptible et donnait à Natzora l'impression de fondre comme neige au soleil. Un effet incroyablement addictif. La jeune femme sentit le rouge lui monter au visage et toussota pour se dégager la gorge et surtout pour ne pas rester obnubilée par ces lèvres qui lui avaient procurer des sensations multicolores au milieu de la nuit.

— Au fait, où en es-tu côté Nen ? demanda subitement le chef de l'Araignée.

Natzora mit de côté les affaires que ses amies avaient laissé dans sa chambre la veille et répondit :

— J'ai commencé à développer une nouvelle technique.

— Déjà ?

— Oui, j'ai eu une sorte d'épiphanie.

Nos cœurs alliés - Amor fati (Kuroro x OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant