fragment numéro 39

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« Ils ne créaient pas de désordre. Ils ne faisaient qu'illuminer la silhouette de celui-ci. »

Jours avant l'« accident » : 0

Quand je suis à nouveau dans mon royaume, je me rends compte qu'il n'y a plus rien.

Les bâtiments sont détruits, les forêts, brûlées, les maisons, abandonnées. Les corps et les cendres s'entassent sur les dalles de la rue, les fleurs sont mortes, les feuilles aussi, les animaux ne sont plus là, mis à part les fourmis qui se baladent dans les rues pour manger les corps qui ne se sont pas encore désintégré.

Encore une fois, Philomène avait raison : tout est ruiné.

Je décide quand même de grimper les restants de mon château, voir si qui que ce soit, quoi que ce soit a survécu. S'il reste quelque chose d'utilisable, quelque chose de tangible.

Je grimpe les escaliers quatre à quatre, vérifie chaque pièce, ouvre chaque porte qui tiens toujours sur ses gonds, mais je ne trouve jamais rien.

Au quatrième étage, dans mes appartements, qui sont aussi ceux de Thaïs, cependant, je trouve mon lit intact, avec une lettre cachetée dessus.

Je la prends et l'ouvre.
Elle est marquée d'une simple phrase :

Tout est ruiné.

Je me réveille en sursaut.

À partir de ce jour, je ne rêve plus jamais.

La cabane en haut de l'arbre | TERMINÉE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant