15 février
𝑹𝒖𝒈𝒈𝒆𝒓𝒐
Je suis assis au second rang dans cet église en fixant le cercueil placé sur l'estrade face. C'est dur de dire aurevoir à un homme qui a fait tellement pour ma grand-mère et moi. C'était un homme au grand cœur et près a tout pour sa famille. A coté de moi Guilia semble fixer quelque chose de l'autre coté sur l'autre rangée. C'est là que je l'aperçois. Elle est la vêtue de noir, les cheveux attachés en un chignon. Alors qu'elle relève la tête son regard croise dans le mien et je vois dans ses yeux une lueur de tristesse incommensurable. Mon cœur se resserre immédiatement en comprenant la douleur qu'elle peut ressentir à l'instant.
-Elle est venue, me dit Giulia.
-Evidement c'est son grand-père, je répond sincèrement.
-Ça semble plus facile de venir pour cela que pour sa fille, me chuchote-t-elle.
Je ne dis rien, au fond elle n'a pas totalement tort, mais je crois qu'une petite partie au fond de moi espère que Karol possède une raison bien précise et légitime d'avoir agi comme cela.
-Quoi ? Je n'ai pas raison ? Après tout ce qu'elle t'a fait, me demande-t-elle.
-Si, si, je soupire.
Lorsque je relève la tête je comprends que la messe est maintenant finie et nous nous levons en suivant le mouvement de foule vers la sortie. Dehors le ciel est grisonnant et le temps est aussi monotone est triste que cette journée. Mais alors que je descends les escaliers j'aperçois Antonio se disputer violemment avec un homme.
-Comment oses tu venir ici Dave ! S'exclame-t-il en s'approchant dangereusement de l'homme.
-Karol tu ne peux pas arrêter, c'est moi qui ai fait de toi une star, sans moi tu n'es rien ! Cire l'homme à Karol qui semble plus en retrait.
Celle-ci s'approche hésitante de l'homme et Giulia semble vouloir attirer mon attention pour aller plus loin. Cependant intrigué par cette situation je la stoppe et ne bouge pas.
-Non. Je n'ai pas besoin de toi pour chanter et pour que mes chansons plaisent au gens. Tout ce que tu as fais de moi c'est une personne qui a déçu ses proches en les abandonnant tous y compris sa propre fille qui n'est encore qu'un bébé. Je ne veux plus jamais te voir, lâche Karol d'un ton agressif.
- Tu l'as entendue ? Va-t'en et ne reviens jamais, ajoute Antonio menaçant.
Je fronce les sourcils ne comprenant pas trop ce qu'il se passe alors que l'homme s'ne va s'en broncher. Je rapporte alors mon attention sur Giulia.
-Ce n'est rien Rugge, elle est avec son père puis elle peut bien se débrouiller toute seule, me dit Giulia.
Je ne réponds rien ne comprenant pas trop ces petites réflexions de Giulia à propos de Karol qui sont apparues il n'y pas si longtemps que cela. Après la mise ne terre du cercueil qui a été je crois la partie la plus dure pour tout le monde, Plus tard dans l'après midi Guilia est allée retrouver ses parents et de mon coté je suis parti chez Gaëlle pour soutenir tout le monde. Malgré moi Karol et son père passe la porte de la maison une demi-heure après mon arrivé. Myla dans les bras, je jette un œil à Gaëlle.
-C'est ma fille Ruggero, je n'allais pas lui dire ne pas venir, me chuchote-t-elle avant de retrouver les autres dans le salon.
Je reste un moment en retrait de peur je crois des retrouvailles entre ma fille et sa mère. C'est donc avec la plus grande appréhension que j'arrive dans le salon. Tous les regards se tourne vers moi et celui de Karol se pose sur Myla. Les larmes commencent à couler le long de ses joues. Je jette un regard une nouvelle fois à Gaelle qui me fait signe de m'approcher de Karol. Je m'exécute doucement.
-Je peux ? Me demande doucement Karol assez hésitante.
-Oui, bien sûr, je chuchote.
A contre cœur je lâche ma fille pour que sa mère la prenne dans ses bras. Mon cœur se resserre lorsque j'aperçois Myla faire un sourire à sa mère.
-Maman ne te laissera plus c'est promis, chuchote-t-elle à sa fille.
Il n'en fallu pas plus pour que tout un mélange de sentiments prenne par de moi et que sorte en furie dans le jardin. Je me retrouve seul assis sur le salon de jardin avant que je sois rejoins par Gaëlle.
-On peut savoir ce qui t'arrives ? me questionne-t-elle.
-Elle va récupérer Myla c'est ça hein ? je lui demande sans pour autant lui répondre.
Gaëlle me regarde étonnée avant de soupirer.
-Enfin Rugge, elle vient de retrouver sa fille c'est normal, ne vas pas te dire qu'elle va te l'enlever, elle serait incapable de faire une tel chose, me rassure-t-elle.
-J'ai peur Gaëlle, je crains son retour, et je ne sais pas pourquoi ni ce qu'il se passe avec elle. C'était qui se mec qui s'est pointé devant l'église tout à l'heure ?
-Je crois que ce n'est pas a moi que dois demander cela. Je ne dis pas cela pour la défendre mais elle a eu ses raisons de réagir comme ça ces derniers mois et c'est elle à elle de te l'expliquer. Il va falloir que vous parliez tout les deux, me certifie-t-elle.
-Je ne sais même pas si j'en suis capable, la voir c'est dur je n'ai plus la force de me battre, j'avoue.
-Bon sang, il va falloir tu n'as pas le choix enfin pense à ta fille, puis pense à toi tu auras l'esprit tranquille après une conversation, me secoue-t-elle.
-Tu as peut-être raison mais pas maintenant c'est trop tôt. Puis je vais vous laisser en famille je vais y aller, je déclare en me relevant.
-Rugge, accorde moi un petit service s'il te plait. Laisse Myla à Karol ce soir, elles en ont besoin toutes les deux, et puis je suis la si jamais il y a le moindre problème je te tiendrais au courant, me dit-elle.
J'hésite grandement mais Gaëlle me fait bien comprendre que je n'ai pas tellement le choix alors je fini par céder.
𝑲𝒂𝒓𝒐𝒍
Après avoir couché ma fille je retrouve mes frères, mon père, ma mère et Stéphane dans le salon.
-Comment tu te sens ma puce ? me demande mon père.
Je soupires lorsque je m'assois sur le fauteuil.
-C'est difficile de se rendre compte en une journée que j'ai perdu deux personnes que j'aimai, je déclare.
-Tu n'en à pas perdu deux, répond ma mère du tac au tac.
-Je suis d'accord avec maman, affirme Alex.
Un rire nerveux sort de ma bouche à la vie de leur tentative de réconfort quelque peu ratées.
-Je suis sérieux, je ne crois pas que tu aies vu comment il t'a regardé lors de l'enterrement. On aurait dit qu'il n'avait d'yeux que pour toi, déclare-t-il.
-Ah merci je ne suis pas folle, ajoute ma mère.
-Vous délirez complètement, je vais vous laissez je vais aller essayer de me reposer si j'y arrive, je déclare le cœur lourd.
Je me lève saluée par tous avant de monter dans la chambre d'ami. Je ne fais pas de bruit pour ne pas réveiller ma fille dans son petit lit et je m'allonge dans le mien. Je suis bien vite rattrapée par la joie d'avoir retrouvée mon bébé mais aussi la douleur d'avoir perdu mon grand-père et la nostalgie de tous ses souvenirs. Ruggero ne vient qu'enrôler le tout avec la douleur de prendre de plus en plus conscience que je l'ai perdu pour de bon et que je n'aurais jamais dû le laisser partir. Au bord de l'insomnie face à toutes ses réflexions, j'attrape mon carnet posé sur la table de chevet avec un stylo et je commence à écrire quelques paroles et idées.
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Mon prof d'histoire-géo
FanfictionKarol à 17 ans lorsqu'elle revient en France après un an passé à Miami, chez son père un riche homme d'affaire. Malgré un retour à la vie française après les folies de la vie américaine, elle est heureuse de retrouver sa famille, ses amies, et sa m...