𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 11

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9 juin

𝑹𝒖𝒈𝒈𝒆𝒓𝒐

Depuis la bombe qu'a lâché ce fameux Dave aux médias, la presse n'a pas mis longtemps à remonter jusqu'à moi. Les regards dans les couloirs depuis ce matin que ce soit de la part de mes collègues et des élèves en disent long.
J'essaie tant bien que mal de tenir mes cours comme si de rien était mais la curiosité fait toujours son travail.

- Hé Monsieur c'est vrai que vous vous tapez la chanteuse Karol ? Me demande l'un des élèves perturbateur de la classe de quatrième.

La classe rigole face à sa question.

- Évidemment que c'est vrai elle était élève ici avant, ça donne raisons aux rumeurs, énonce une de ses camarades.

La colère monte en moi et je sens déjà que la journée va être compliquée. A quoi ça servirai de démentir puisque ma photo est déjà sortie sur les réseaux.

- Je ne pense pas que ma vie privée sera une des questions du prochain contrôle alors si vous voulez passez l'année vous feriez mieux de vous concentrer sur le cours, je répond de manière franche.

Même si j'entends quelques chuchotements ils ne répliquent pas et semble obéir. Pour une fois qu'ils n'insistent pas. Je suis bien vite sauvé par la sonnerie d'ailleurs qui énonce la pause récréation de dix heures.
Je rejoins alors la salle des profs pour y prendre un café mais à mon grand désespoir je n'y suis pas le bienvenu.
La plus part de mes collègues me regardent de travers enfin surtout ceux qui sont arrivés après la scolarité de Karol. Quand bien même je ne supporte pas un tel jugement juste pour une simple énonciation sans preuve faite par ce vicieux d'américain. Ce silence me pèse et je ne peux plus rester sans rien faire.

- Quoi ? Qu'est ce qu'il y a ?! Je m'exclame à leur égard voyant que leur regards sont toujours tournés vers moi.

Ils ne disent rien et retournent certains à leur discussion et d'autres sortent dans le couloirs. Pour ma part je m'approche de mon casier afin d'y ranger mes affaires. Gaëlle ayant vu toute la scène s'approche de moi et Pascal et Candice ne tarde pas à faire de même.

- Ne fais pas attention à eux, me suggère Gaëlle.

Je me tourne vers elle en soupirant.

- Je sais mais je ne supporte pas qu'on me regarde comme si j'étais un espèce de prédateur sexuel ou je ne sais quoi. Bordel je n'ai pas choisi de tomber amoureux de Karol, je lâche.

Candice m'adresse un regard compatissant et pose une main sur mon épaule.

- Tu n'as pas à te justifier Rugge, ça leur passera quand la vérité sera rétablie, m'assure-t-elle.

Je lui rends difficilement son sourire peu convaincu mais appréciant son geste.

- Candice à raison je veux dire ce mec est un abruti fini, connaissant ta gamine c'est un homme mort, rit Pascal en parlant à Gaëlle pour détendre l'atmosphère.

- Elle ne vas pas se laisser faire ça non, confirme cette dernière.

Alors que j'allais poursuivre la conversation Véronique fait irruption dans la salle et son regard se pose sur moi. Définitivement je sens que la journée me réserve encore de mauvaises surprises.

- Ruggero je peux te voir quelques instants dans mon bureau ? Me demande-t-elle.

J'acquiesce craignant cette conversation mais je la suis sans broncher. Je sors de la salle sous les regards inquiets de mes collègues proches et je traverse le couloir à la suite de Véronique dans le silence le plus total. Une boule de stresse se forme dans mon ventre face à la situation qui se corse de plus en plus. Une fois arrivée à son bureau elle referme la porte et par s'assoir à sa place.

Mon prof d'histoire-géoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant