Mon prof d'histoire-géo

𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 16

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10 Août 

𝑲𝒂𝒓𝒐𝒍

Le bruit calme des vagues qui se cassent sur la plage rend les choses apaisantes. Le ciel est d'un bleu incroyable associé d'un léger orangé du au soleil récemment couché. Plus loin dans le sable, ma petite fille joue joyeusement avec son père. Si on m'avait dit un an plutôt que j'en serai là, je ne l'aurai pas cru. A cette période je croyais réaliser mon rêve et enfin être moi-même. Je venais en vérité de me jeter dans la gueule du loup. Malgré tout j'ai compris qu'il ne fallait pas que je parte bien loin de mes proches pour que je puisse réaliser mon rêve. Pas besoin de partir à des kilomètres chercher le bonheur quand il est juste sous notre nez. Parfois il suffit juste de sortir de chez soi et d'aller dehors.
Je regarde Myla, avec ses petits rires cristallins, elle tente d'attraper des coquillages que Ruggero lui montre du bout des doigts. Elle trébuche légèrement dans le sable, mais il la rattrape avant qu'elle ne tombe, la faisant voler dans les airs avant de la poser délicatement à terre. Son rire résonne encore plus fort, et je ne peux m'empêcher de sourire en les observant. C'est un tableau parfait, simple, mais qui contient tout ce que je n'avais jamais su que je voulais.

Il y a un an, j'avais l'impression que je devais m'envoler, partir loin pour me trouver. J'avais mis tant d'énergie à m'éloigner de tout, persuadée que c'était la seule manière de réussir. J'avais accepté un de partir sur un autre continent, pensant que c'était l'opportunité qui changerait tout. Mais j'étais seule, loin de Ruggero, loin de ma famille, loin de Myla. Et cette solitude m'a dévorée plus vite que je ne l'aurais cru.

Je me rappelle encore ces nuits dans mon petit appartement impersonnel, à fixer mon téléphone, hésitant à appeler Ruggero. Il me manquait tellement, mais je m'étais convaincue que c'était le prix à payer pour atteindre mes objectifs. C'était dur, mais je me disais que c'était temporaire, qu'une fois que je serais établie, les choses iraient mieux. Mais elles ne sont jamais vraiment allées mieux.

— Karol t'es avec nous ? me questionne Ruggero.

Je sors automatiquement de mes pensées me tournant vers eux. Ils sont revenus sur les serviettes et je repose mon attention sur Myla qui me tend la main pour me montrer le petit coquillage qu'elle tient entre les mains.

— Oh il est très beau ton coquillage ma puce, je lui souris admirant le coquillage dans ses petites mains.

Elle affiche un sourire éclatant.

Elle affiche un sourire éclatant, son visage illuminé par la joie pure et simple d'une découverte enfantine. Je prends le coquillage dans mes mains pour l'examiner de plus près, tout en me demandant comment un moment aussi simple peut contenir autant de sens. Il y a un an, je me perdais dans l'illusion que la réussite devait venir de quelque chose de grandiose et éloigné. Aujourd'hui, je comprends que c'est dans ces petites choses, ces moments volés avec ceux que j'aime, que je trouve la vraie satisfaction.

Heureuse de ça petite découverte, elle s'empresse de la glisser dans le sac de plage pour bien évidemment la ramener à la maison.

— Je vais me baigner, déclare Rugge en se levant marchant tranquillement sur le sable pour rejoindre l'eau.

Je le regarde s'éloigner vers l'eau, son corps se découpant contre l'horizon, les derniers rayons du soleil embrasant sa silhouette. Ruggero a toujours eu cette allure décontractée, un mélange de force et de douceur qui me fascine. Alors qu'il avance dans les vagues, ses mouvements fluides attirent mon regard, et je sens un léger frisson me parcourir.