𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 6

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24 février

𝑹𝒖𝒈𝒈𝒆𝒓𝒐

Après une courte nuit de sommeil due à l'excitation de retrouver la femme que j'aime, j'ai attendu une heure convenable pour me rendre chez sa mère et pouvoir lui parler. Alors me trouvant devant la porte d'entrée de la maison, je prends une grande inspiration avant de presser le bouton de la sonnette. Quelques minutes plus tard la porte s'ouvre sur Stéphane.

- Oh salut Ruggero, entre je t'en prie, me dit-il chaleureusement.

Je m'exécute avant qu'il ne referme la porte derrière moi. Mais je fais soudainement face à Gaëlle qui ne semble pas des plus ravie de me voir.

- Qu'est ce tu veux ? Tu as laissé la petite à Giulia ? me demande-t-elle.

Je grimace. J'ai bien conscience que Gaëlle n'a jamais aimé Giulia mais je sais surtout qu'elle voulait m'avertir depuis le début. Je n'ai rien écouté et j'en ai fais qu'a ma tête.

- Non pas du tout, Myla est avec Candice. Je ne suis plus avec Giulia, j'annonce.

Je vois que Gaëlle semble prendre une expression d'étonnement puis elle fini par soupirer.

- Et bah enfin, il était temps que tu t'en rendes compte, lâche-t-elle.

Je me gratte la nuque quelque peu gêné d'admettre que Gaëlle voit souvent juste dans plusieurs situation.

- Je sais mais c'est pas pour ça que je viens. Est ce que Karol est ici ? je la questionne impatient de parler à sa fille.

- Elle est partie en week-end avec les filles à Cassis je pensais qu'elle te l'avais dit, m'assure-t-elle d'un air désolé.

Mon cœur se resserre comprenant que je vais devoir faire preuve de patiente pour parler à Karol. Gaëlle prends un air plus compatissant et Stéphane décide de nous laisser seuls. Nous nous dirigeons vers la cuisine.

- Tu veux boire quelque chose ?

- Euh juste un verre d'eau ça ira merci, je dis.

Alors qu'elle s'affaire à prendre un verre et me le servir grâce à la carafe posé sur l'ilot centrale de la cuisine, elle continue son interrogatoire.

- Qu'est ce qu'il t'est arrivé ? Tu t'es soudainement réveillé de je ne sais où et tu as compris que Karol était la femme de ta vie ? Me questionne-t-elle de manière franche.

Je ris nerveusement ne m'attendant pas à ce qu'elle soit si franche et cash avec moi.

- Euh oui c'est un peu près ça, je ris.

Malheureusement mon rire se stoppe car elle ne semble pas d'être humeur à rire non plus.

- Ca ne me fait pas rire Ruggero. Tu as changé pendant ce temps ou tu la fréquentait et je m'inquiétait sérieusement pour toi et pour la gamine. Tu t'es éloigné de nous et de tout tes collègues. Et puis c'est quand la dernière fois que tu es allé voir ta grand-mère hein ?

Soudain ses paroles prennent tout leur sens et la culpabilité prend part de moi. Il est vrai que d'habitude je vais voir ma grand-mère toutes les semaines et je crois bien que la dernière fois que je suis allée la voir c'était il y a maintenant plus d'un mois.

- Heureusement que je suis allée la voir à ta place. Bon elle n'a pas trop compris qui j'étais mais bon elle a vu du monde au moins, annonce-t-elle.

Je reste sous le choc de cette déclaration. Je ne m'attendais pas à ce que Gaëlle soit allée voir ma grand-mère.

- Bon c'est aussi parce que Karol me tannait pour avoir des nouvelles d'elle et s'assurer que tout aille bien, mais je dois avouer que c'est une chouette femme, dommage qu'elle, enfin bon qu'elle perde peu la boule, ajoute-t-elle tout bas comme pour que ses paroles ne me blessent pas.

Mon prof d'histoire-géoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant