How I fell in love

Chapitre 26

Je descends et croise le regard de ma mère.

Elle me lance un regard dur et sévère.

Je m'arrête en me demandant si j'ai fait quelque chose de mal.

Il y a à peine quelques heures elle me serrait dans ses bras, je ne comprends pas...

Je n'ai rien fait pourtant.

Je m'assois tout de même, hésitante.

Je cherche le regard de mon beau-père, il me soutient toujours.

Mais cette fois, il fuit mon regard et se contente de s'occuper de Léo.

Ma mère sert le repas, nous faisons le bénédicité, et commençons a manger en silence.

J'hésite à demander si tout va bien, mais je me ravise.

Quelques instant plus tard, ma mère se décide enfin à prendre la parole.

Maman : Mélissa, tu n'as pas quelque chose à me dire, par hasard ?

Je réfléchis de toutes mes forces mais je ne trouve pas. Qu'aurais-je pu faire de mal ?

Moi : Non... Je t'assure maman, je t'ai tout dit.

Maman : Je vois... Eh bien, il se pourrait que je sois tombée sur tes dernières notes dans certaines matières.

Je reste bouche bée et devient livide.

Moi : Ah...

Maman : "Ah", c'est tout ce que tu trouves à dire ? Tu veux que je te rappelle tes années précédentes ? Tu es au lycée, Mélissa, plus au collège ! Il faut absolument que tu te reprennes et que tu te mettes au travail au lieu de papillonner !

Son regard est glacial, je ne l'ai vue que très rarement autant en colère.

D'ordinaire, j'aurais répliqué en criant moi aussi, en me levant de table et en partant m'enfermer dans ma chambre en jurant...

Mais non, je me contente de baisser les yeux.

Je veux me faire pardonner de mon comportement ces derniers jours.

Moi : Maman, je t'assure que je travaille ! Je fais tous mes devoirs, je révise dès que possible...

Maman : À ce que je vois, ce n'est pas suffisant. Tu as des difficultés en histoire-géographie, en Anglais, en maths, et également en sciences.

Moi : Mon ami Elias est le premier de la classe en maths, et Ambre est dans les premières en Anglais. Je suis sûre qu'ils peuvent m'aider en organisant des sessions révisions pendant les perms ou après les cours !

Ma mère soupire.

Maman : Bon, très bien. Et pour l'histoire-géographie et les sciences, comment comptes-tu t'y prendre ?

Je réfléchis.

Moi : Je te promets que je vais vraiment réviser, je vais essayer de comprendre en relisant mes cours et en faisant des exercices.

Maman : Mélissa, c'est ce que tu m'as répété pendant tout ton collège. Et disons que... Tes résultats n'étaient vraiment pas brillants.

Ma mère croise les bras, et son regard s'adoucit un peu.

Maman : Je veux bien faire confiance à tes amis pour t'expliquer ce que tu n'as pas compris. Mais seule... Je ne veux pas que tu refasses les erreurs que tu as fait au collège.

Je blêmis.

Est-ce qu'elle compte m'inscrire à des heures de cours particuliers ?

Maman : Heureusement, j'ai cherché à t'aider, et j'ai trouvé deux étudiantes d'une d'autre classes de seconde de ton lycée qui ont accepté !

Moi : Mais...

Maman : Il n'y a pas de "mais", Mélissa. Je veux au moins que tu essayes. Si ça se passe mal avec elles, je veux bien envisager de trouver une autre méthode, mais essaye au moins.

Je fais une mine renfrognée.

Après tout, qu'est-ce que ça coûte d'essayer ?

Dans le meilleur des cas, j'aurais trouvé des amies et j'aurais remonté ma moyenne, et dans le pire des cas, ma moyenne aura stagné.

Moi : Bon. C'est d'accord.

Ma mère sourit enfin.

Maman : Parfait alors. Tu verras, elles m'ont l'air très sympathiques ! Tu seras aidée par une élève du nom d'Andréa pour les sciences, et Lucie en histoire-géographie.

Andréa et Lucie... Ça ne me dit absolument rien.

Moi : Je ne les connais pas.

Maman : Je suis sûre que vous allez bien vous entendre.

Moi : Quand est-ce qu'elles viennent m'aider ?

Maman : Andréa viendra t'aider le mardi soir, juste après les cours, et Lucie viendra le vendredi soir.

Moi : D'accord...

Maman : Tu verras ma chérie, je suis sûre que ça va t'aider !

Elle me prend la main.

Maman : Je ne demande pas à ce que tu sois dans les premières, évidemment. Mais j'aimerais vraiment que tu remontes cette moyenne.

Je hoche la tête.

Je veux travailler pour faire plaisir à ma mère, mais aussi pour moi. Elle a raison, si je ne me bouge pas, ma moyenne ne va jamais augmenter.

Je fais un câlin à ma mère, et mon beau-père me fait un signe encourageant.

Je souhaite bonne nuit à tout le monde, et vais me coucher.