How I fell in love

Chapitre 36

Je m'asseois.

Mon beau-père nous sert tandis que ma mère prend la parole.

Maman : Arnaud m'a dit qu'Ambre viendrait plus souvent à la maison ?

Moi : Oui, elle a des soucis avec ses parents, elle a besoin de calme pour travailler, donc je lui ai proposé de venir chez nous.

Maman : Je suis d'accord, mais vous travaillerez vraiment ?

Moi : Promis. Je l'aiderai en sciences et elle va m'aider en Anglais !

Ma mère hausse un sourcil.

Maman : Tu veux l'aider en sciences ? Mais enfin Mélissa, toi-même tu te fais aider dans cette matière.

Moi : Mais Andréa m'a expliqué beaucoup de choses, et je comprends vraiment mieux les cours. Il y a des chapitres que je maîtrise presque à la perfection grâce à elle !

Maman : À ce point ? Elle est magique cette Andréa ?

Je me mets à bafouiller.

Moi : Oui... Enfin, non ! On travaille juste très dur.

Après le repas, j'embrasse ma famille et leur dit bonne nuit, puis je vais me coucher.

Le lendemain, je m'habille et pars en vitesse à l'école car l'heure est déjà bien avancée.

Tiens... Je ne vois pas Ambre. Elle a dû déjà partir.

Je continue le chemin seule.

Tout à coup, je sens une main se poser sur mon épaule.

Moi : Nour ?

Nour : Salut, Mel.

Moi : Salut, ça va ? Qu'est-ce que tu fais là ?

Nour : Oui, ça va. Je suis un peu en retard, et Elias est parti sans moi... Je crois qu'il voulait faire le chemin avec Ambre aujourd'hui.

Moi : Ah, d'accord. J'aime beaucoup ton voile au fait !

Nour touche son voile du bout des doigts et arbore une expression paniquée.

Nour : Tu le diras à personne hein ? Tu vas pas te moquer de moi ?

Moi : Mais... Non, jamais je n'oserais faire ça, pourquoi ?

Nour : L'autre jour, des filles d'une autre classe m'ont vues avec mon hijab, elles ont dit que c'était intolérable de s'afficher comme ça devant un lycée public...

Je sens la colère monter en moi.

Moi : Mais enfin, c'est n'importe quoi ! Écoute Nour, tu fais ce que tu veux, si c'est ta décision de porter le voile, mets le ! Tu dois pas écouter des sales connes qui ont des préjugés comme ça.

Nour : Merci... Ça me fait plaisir que tu ne me juges pas. Tu sais, j'aimerais beaucoup le porter à plein temps, mais j'ai beaucoup trop peur des remarques.

Je soupire.

Moi : De toute façon, peu importe ce qu'on fait, on obtient toujours des critiques, assume toi, et les autres te laisseront s'ils voient que ça ne t'atteint pas.

Nour : Oui, c'est vrai... Merci, Mel.

Elle a l'air soulagée de s'être confiée.

C'est plutôt ironique que je dise à quelqu'un de s'assumer alors que moi-même je n'y arrive pas... Mais bon, c'est tant mieux si les autres arrivent à faire quelque chose que je ne peux pas.

On arrive devant le lycée.

Ambre et Elias sont un peu plus loin en train de parler.

Théo est devant le portail en train de regarder son portable.