Smells like Honeysuckle [L.S]

Chapitre trente

♫  Daylight - David Kushner

Charlotte

La sonnerie du téléphone se mit à résonner dans tout l'appartement de la sœur de Louis qui était encore endormie. Le bruit retentissant la réveilla dans un fâcheux sursaut. Elle tendit le bras pour atteindre sa table de nuit où était déposé l'appareil. Lorsqu'elle l'eut enfin en main, elle ouvrit un premier œil qu'elle plissa rapidement à cause des rayons lumineux du soleil qui se faufilaient dans la chambre. Elle observa difficilement l'écran, remarquant qu'il était cinq heures du matin. Qui pouvait bien l'appeler à une heure pareille ? C'était un numéro inconnu. Elle souffla, s'apprêtant à raccrocher puis elle se résigna car ça pouvait être important, surtout à cette heure-ci. Personne ne l'appelait aussi tôt. Le vacarme cessa donc lorsqu'elle décrocha, amenant le téléphone à son oreille tout en se redressant dans les draps.

« Allô ? »

« ... »

« Quoi ? C'est pas possible ! »

« ... »

« J'arrive tout de suite. Je fais au plus vite ! »

D'un coup d'un seul, tout son monde s'écroula. Elle se leva furtivement de son lit, attrapa les premiers vêtements qu'elle trouva et quitta rapidement son appartement pour rejoindre son véhicule et rouler jusqu'à l'hôpital. Louis avait été admis dans la nuit pour cause d'overdose et elle était le contact d'urgence à appeler. Elle y était préparée depuis qu'elle était adolescente. Leurs parents n'avaient jamais vraiment été présents pour Louis. Ils préféraient vivre leur vie de leur côté, sans se soucier de la santé mentale de leur fils. Toute cette charge mentale était difficile pour Charlotte, elle savait que son frère ne pouvait compter que sur elle. Elle savait que c'était dur à vivre pour lui et ça l'était tout autant pour elle.

Arrivée à l'hôpital, elle s'empressa de rejoindre le comptoir d'accueil pour demander le numéro de chambre de son frère. La secrétaire ne lui donna pas tout de suite et préféra faire appel au médecin en charge. Charlotte était si anxieuse qu'elle tapotait des pieds, gesticulant littéralement dans tous les sens. Elle n'arrivait pas à rester calme. Tout son être bouillonnait de stress, d'inquiétude et de désespoir. Elle espérait que Louis était sorti d'affaire, loin de tous dangers.

Lorsque le médecin arriva, elle lui sauta pratiquement dessus.

« Pourquoi je ne peux pas voir mon frère ? » s'emporta la jeune femme qui était remplie d'inquiétude.

« Bonjour, je suis M. Miller, le médecin qui s'occupe de votre frère. Vous devez commencer par vous calmer... » tenta le médecin pour faire diminuer la panique qui la prenait.

« Je veux juste m'assurer qu'il va bien. »

« Il va bien. Son état est stable. » commença le médecin tout en posant une main sur son épaule. La jeune femme soupira de soulagement. « Suivez-moi. »