Smells like Honeysuckle [L.S]

Chapitre vingt

Louis

« Je sais pas, c'est bizarre. Je sais qu'on s'est dit que c'était que du cul et qu'on était potes mais je pensais que lui aussi finirait par avoir des sentiments pour moi. »

C'était la voix de Charlie que Louis entendait derrière lui, bras dessus bras dessous avec Dylan, se chuchotant chacune à l'oreille. Le groupe s'était donné rendez-vous à la fête foraine toute proche, elle n'était en place que durant trois jours, il fallait donc en profiter un maximum.

Ils étaient tous arrivés sur le parking, quelques-uns venus en voiture, d'autres en moto, comme Harry, et ils marchaient impatiemment vers l'entrée du parc, ne pouvant plus attendre de se faire emporter par les lumières, l'odeur des barbes à papas et les cris des passagers du grand huit. Edward les avait accompagnés, c'était le collègue d'Harry et ce dernier avait annoncé être persuadé qu'il s'entendrait bien avec le groupe, surtout au vu de ses goûts musicaux.

Harry était comme à son habitude, bien loin devant Louis, prétextant une conversation passionnée avec Niall. Dylan avait lâché le bras de Charlie pour migrer dans ceux d'Edward qui les avait accompagnés. Il semblait s'être déjà intégré à la bande, et la grande blonde n'y était pas pour rien. Louis n'était pas surpris, elle tombait toujours pour les bruns mystérieux, on pouvait encore une fois dire qu'ils avaient les mêmes goûts en matière de mec. Elle n'avait pas sa langue dans sa poche, et avait en quelques instants mit le grappin sur le nouvel arrivant.

Il était très sociable et en un rien de temps, il avait fait connaissance avec chacun d'eux, prenant soin de mémoriser tous les prénoms. Il fallait bien l'admettre, il avait un sourire amical et semblait heureux d'être là. Après tout, être nouveau en ville et ne connaître personne s'avérait assez intimidant, Edward avait donc toqué à la bonne porte. 

Même si le baiser échangé avec Harry avait totalement chamboulé Louis, il ne s'attendait pas à un grand changement de la part d'Harry. Encore une fois. Peut-être que c'était ainsi que les choses devaient se passer, il ne voulait pas lui parler, et rien ne pouvait y changer. Cependant, Louis ne comptait pas se laisser marcher dessus très longtemps, s'il devait lâcher l'affaire, il le ferait, à contre-cœur. La seule question était : Y arriverait-il ? En tout cas, si Harry pensait pouvoir engendrer la même pitoyable relation avec lui qu'avec Charlie, il se mettait le doigt dans l'œil.

L'entrée du parc était véritablement éblouissante, mais ce n'était rien comparée à l'intérieur. Néons, couleurs vives, clowns, montagnes russes, pommes d'amour, tout était fait pour un dépaysement total, et c'était réussi. Des spirales tourbillonnaient derrière chaque stand, des enfants essayaient tant bien que mal d'attraper leur peluche rêvée à la machine à pince, des couples partageaient des confiseries, en bref, un véritable tableau idyllique, hors du temps. Louis se disait qu'il pourrait se changer les idées et souffler le temps d'une soirée, se sortir Harry de la tête, si c'était tout ce qu'il lui restait à faire. Il aurait inévitablement voulu des explications, mais s'il devait faire sans, ainsi soit-il.