Chapitre un

499 50 50
                                    

À toutes ces âmes, dont la solitude pèse,
qui se laissent aller à leur imagination
débordante pour trouver un peu de
réconfort dans leurs pensées.

















Louis

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Louis

7h34. C'était l'heure qu'affichait l'horloge murale de Louis, celle qui était accrochée au-dessus de son bureau. Il reprit à deux fois la lecture des aiguilles sur le grand cadran pour s'assurer de lire les bons chiffres, et à sa grande surprise c'était bien ça. 7h34.

La soirée d'hier avait fini assez tard, et comme à leur habitude, Dylan, Thomas et Martin avaient tous fini entassés dans le lit de Louis, lui préférant l'intimité de son canapé. Louis essaya tant bien que mal d'ouvrir davantage les yeux afin de s'assurer qu'il ne faisait pas encore un de ces drôles de rêves où il pensait vaciller entre songe et réalité, mais cette fois-ci tout était bien réel. Les voix raisonnantes à travers l'unique fenêtre de son appartement l'avaient extirpé de ses quelques heures de sommeil.

« Zack ! C'est toi qui a pris la caisse à outils ? J'la trouve pas alors qu'elle était dans les cartons. »

« Putain fait chier mec j'crois bien que Niall la laissé avec le reste des cartons à l'appart. »

Les deux garçons vociférant dans l'allée en face de chez Louis ne semblaient pas inquiets du trouble qu'ils causaient en ce dimanche matin d'été.

L'année avait été difficile pour Louis entre ses cours qui le mettaient véritablement sous pression, la constante présence de ses parents et de sa sœur ainsi que les tonnes de démarches qu'il avait dû faire pour la fac. Mais étonnamment, il avait quand même réussi à négocier un été loin de ces habituelles vacances estivales chez son grand-père. Il aimait ce rituel annuel et les anecdotes farfelues que Robert semblait amasser tout au long de l'année pour lui raconter une fois Juillet venu, mais cette fois-ci Louis en avait décidé autrement. De plus, il n'avait pas pu résister aux promesses de Dylan et Thomas, lui louant un été grandiose empli de soirées au bord du lac, de bière, de musique et de paresse.

« Dites moi que j'hallucine, ils sont pas réels les deux gros lourds qui hurlent dans l'allée ? » marmonna Dylan qui émergeait contre son gré de son sommeil. En même temps, au vu de la quantité d'alcool qu'elle était en train d'absorber encore quelques heures auparavant, elle ne pouvait être que de mauvais poil.

Elle ouvrit les yeux pour faire face à Louis qui était déjà debout, appuyé contre la porte-fenêtre du balcon resté grand ouvert depuis la veille, dévisageant les deux coupables en bas de la bâtisse d'en face.

Louis avait toujours qualifié Dylan comme étant une fille extravertie, n'ayant pas froid aux yeux, ni sa langue dans sa poche. Ainsi, il se passa ce qu'il avait envisagé depuis le réveil de son amie ; elle le bouscula, ses longs cheveux blonds emmêlés et une trace d'oreiller sur la joue. Elle n'avait même pas prit la peine de se démaquiller la veille et son eye-liner noir s'était étalé tout autour de ses yeux bleus. Elle prit place dans l'encadrement de la porte-fenêtre puis avança jusqu'à la balustrade pour l'agripper fermement, Louis savait déjà que tout comme lui, elle s'était levé du mauvais pied, mais la force avec laquelle elle avait empoigné la rambarde le fit reculer d'un pas. Elle n'aimait pas les réveils animés et allait bien le faire savoir à ces déménageurs du dimanche.

Smells like Honeysuckle [L.S]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant