Heal to love

Chapitre 22

Musique pour ce chapitre :

Cinnamon Girl (Lana Del Rey)

Je l'aime à mourir (Francis Cabrel)

Kyle

Ce matin, je suis partie au magasin. Chercher quelques trucs pour ce soir. Assis sur mon lit, j'envoie un message à Sky.

Kyle : j'arrive, tu es prête ?

Elle me répond directement.

Sky : oui, je t'attends sur le perron.

Je range mon téléphone, prends mon sac, le bouquet de tulipe et son livre puis sort de ma cabane.

Je suis à quelques mètres d'elle. Je l'observe en avançant. Je me dis la même chose qu'à chaque fois que je la vois : elle est magnifique.

Je cache derrière mon dos les fleurs.

Quand elle me remarque, elle se lève et prend son sac sur ses épaules.

Arrivé à sa hauteur, je lui tends son livre. Elle le prend.

- Tu vois, je ne l'ai pas mis dans mon sac. Je ne voulais surtout pas l'abîmer. Et tu peux vérifier, il n'a aucun problème. J'en ai pris le plus grand soin.

- Je te fais confiance. J'arrive, je vais le mettre à l'intérieur.

Quand elle revient, je lui demande de fermer les yeux. Elle les ferme sans hésitation. Je sors le bouquet de mon dos et le lui tends.

- Tu peux les ouvrir.

Elle les ouvre et les écarquille en prenant le bouquet en affichant un grand sourire.

- Des tulipes ! Merci Kyle.

Elle me prend rapidement dans ses bras et me fait un bisou sur la joue. Je n'ai même pas le temps de réagir tellement, je ne m'y attendais pas. Je la fixe en souriant.

S'il te plaît, ne rougis pas, s'il te plaît ne rougis. Je pris pour ne pas rougir même si je pense, c'est peine perdue.

Elle est tellement obnubilée par les fleurs qu'elle ne le remarquerait même pas.

- J'aurais dû prendre des tulipes la première fois.

Elle quitte les tulipes du regard pour l'orienter vers moi.

- Non, non, ce n'est pas. J'ai tout autant aimé les roses. Je te le promets ! C'est seulement que je ne m'y attendais pas. La première fois non plus, mais tu vois, je ne m'attendais pas à des tulipes.

- T'inquiètes, c'est bon, je comprends.

- Et surtout ne dépense pas ton argent pour moi. S'il te plaît. Me dit-elle presque suppliante.

- ça me fait plaisir et puis quand je te vois toute contente, je ne regrette pas du tout. Et aussi, ma mère m'a toujours appris que c'était comme ça que l'on devait traiter les femmes. Avec de petites attentions comme celle-ci.

- Elle n'a pas tort, les petites attentions sont toute aussi mieux que les grandes. Dit-elle en sentant les fleurs.

- Tu les rentres avant que nous allions sur la colline ?

Elle regarde les fleurs hésitantes.

- J'aurais aimé les garder avec moi, mais elles ont besoin d'eau. Je ne voudrais pas qu'elle meure. Je reviens.

Elle commence à monter les marches, mais fait demi-tour et m'embrasse de nouveau sur la joue.

- Encore merci.