Chapitre 33

11 3 0
                                    

 
Elle le savait ! Elle aurait jamais dut partir ! Elle aurait dut faire plus attention, et remarquer que Beca n'allait pas bien ! Elle aurait dut voir ce qu'elle lui cachait ! Pourquoi elle s'était éloignée soudainement ! Ce n'était pas seulement parce qu'elle ne pensait qu'à son fils, il y avait autre autre chose ! Elle aurait dut le voir !
 
Beca ! Mais pourquoi tu m'a rien dit ! Tu aurai dût... tu aurai dût me forcer à prendre soin de toi au lieu de te cacher !
 
Maintenant, certaines choses prenaient un autre sens. Si Beca lui avait offert ces billets, ce n'était pas seulement pour qu'elle retrouve son fils, mais aussi et surtout parce qu'elle voulait éviter qu'elle la voit comme ça ! Et Chloé n'avait rien vu !
Alors, en arrivant au chalet, elle s'isola dans sa chambre alors que son fils dormait bien au chaud dans son lit, après avoir mangé un vrai repas. Elle pleurait quand on toqua à sa chambre et que la porte s'ouvrit sans attendre. La rouquine se tourna et elle vit que c'était Parker. Alors elle essuya ses larmes, mais d'autres coulèrent tout de suite. Et vu la tête qu'il faisait, il été au courant lui aussi...
 
- Benjamin m'a appelé. Fit-il avec un sanglot.
- Je... j'aurai dût le voir...
- Tu aurai rien put faire Chloé.
- J'aurai dût...
- Son cœur l'a lâché d'un coup. Tu aurai pas pu l'éviter.
- Mais je lui ai promis d'être là... de lui tenir la main...
- Et tu sera là Chloé...
- Mais elle sera peut-être plus en vie quand je rentrerai. Elle est très faible d'après Kate. Elle a du mal à respirer... est-ce qu'elle sera capable de tenir ? Ça m'étonnerai...
- Tu veux rentrer ?
- J'ai promis à Mathys que je rentrerai avec lui.
- Chloé écoutes... le temps qu'il soit remit totalement sur pieds, et que la garde soit annoncée officiellement, il y en a pour un mois environ. Il pourra comprendre j'en suis sûr. Mais tu devrai profiter de Beca tant que tu le peux encore. Elle t'attend Chloé. Je suis sûr qu'elle n'attend que toi... Alors vas-y, je te ramènerai Mathys moi-même.
 
Chloé baissa la tête. Elle hésitait sincèrement. Elle avait promit à son fils de rentrer avec lui. Elle venait juste de le retrouver... mais elle avait aussi promit à Beca qu'elle serait là pour lui tenir la main quand le moment serait venu... et apparemment, il n'allait plus tarder à arriver. Elle ne pouvait pas tenir les deux promesses elle le savait. Mais elle savait aussi qu'elle aurait tout son temps après pour s'occuper de Mathys et passer son temps avec lui. En revanche, si elle n'était pas là pour soutenir Beca quand elle en avait le plus besoin... elle s'en voudrait toute sa vie. Alors elle prépara ses affaires, et donna le billet d'avion de son fils à Parker. Avant de partir, elle alla embrasser le front de son garçon et lui caressa les cheveux. Puis elle partit.
 
Deux jours plus tard
 
Elle se gara enfin devant l'hôpital. Elle sortit rapidement de sa voiture et elle courut jusqu'à la réception. Elle demanda la chambre de Rebecca Mitchell, elle était en soin intensif, ce qui en disait long sur son état. En se retrouvant face à la porte, elle aurait put hésiter, de peur de ce qu'elle verrait une fois dans la pièce. Mais il n'en fut rien. Elle toqua en ouvrant la porte rapidement, et elle vit que la brune avait les yeux légèrement ouvert. Elle était allongée, et porté un masque à oxygène, branché h24 à une machine pour pouvoir respirer convenablement, et faire en sorte que son cœur ne lâche plus d'un seul coup.
 
- Oh mon Dieu... Beca !
 
Elle se précipita sur elle et elle lui caressa le front en laissant tomber ses larmes. La petite brune la fixait, avec tout l'amour qu'elle pouvait mettre dans son regard, incapable de s'exprimer autrement pour le moment. Chloé se pencha en avant et lui embrassa fort le front avant d'y poser le sien et de lui caresser la joue.
 
- Beca... Ma chérie... mais pourquoi tu m'as rien dis ? Elle est folle...
- Mathys... il... Tenta la brune.
- Chuuut... Tais-toi. Tu dois te reposer. Mathys va bien. Je l'ai retrouvé. Tu aurai dû me dire que tu te sentais mal...
- Non... Mathys... est plus important...
- Oh non Beca. Comment tu peux croire ça ? Vous comptez tous les deux énormément pour moi. Pas de la même manière. Mais ça change pas le plus important. Je vous aime tous les deux.
 
Beca sourit derrière son masque, et Chloé le vit grâce à ses yeux brillants. En voyant aussi clairement qu'elle était fatiguée, la rousse lui caressa tendrement la joue avant de la lui embrasser.
 
- Reposes-toi ma chérie. Je reste là. Promis.
 
Alors la brune ferma les yeux, et Chloé lui prit la main. Elle ne lui lâcha pas de la nuit et finit par s'endormir, assise sur le fauteuil, et la tête sur le bord du lit... mais sans lui lâcher la main. Elle voulait tenir sa promesse, et avait trop peur que Beca ne se réveille plus. Alors elle ne prit pas le risque de lui lâcher la main, même pendant son sommeil.
Mais heureusement quand elle se réveilla le lendemain, la brune avait les yeux ouverts. En fait, Chloé était mieux installée dans le fauteuil, elle ne tenait même plus la main de Beca, elle avait une couverture sur elle, et la brune était en train de manger son petit déjeuner. Kate était là aussi, alors la rouquine devina que c'était elle qui l'avait couverte. La blonde lui sourit en voyant qu'elle était réveillée.
 
- Bien dormis ? Demanda-t-elle.
- Moyennement. Ce fauteuil est pas vraiment confortable. Beca tu... ton masque ?
- Plus besoin. C'est passé. Je me sens mieux, et j'ai faim. Répondit la petite brune en lui souriant.
 
Chloé interrogea Kate du regard, mais elle ne comprenait pas non plus. Et apparemment, selon la blonde, les médecins non plus ne savait comment c'était possible que l'état de la brune s'améliore d'un seul coup. Enfin... elle souffrait toujours, mais il lui avait prescrit des injections de morphine pour quand la douleur se ferait trop insupportable. Elle pourrait rentrer au manoir dans deux jours, après que les médecins l'ai gardé en observation pour être sûrs que ça allait. Ils avaient quand même appelé Benjamin pour lui conseiller d'investir dans un masque et une bouteille à oxygène, juste au cas où Beca refaisait une crise.
 
- Apparemment, tu es mon remède miracle. Fit la brune en souriant à la rouquine.
- Je te lâche plus alors. Répondit Chloé en lui rendant son sourire.
 
Beca lui fit signe d'approcher, et la rousse obéit. Une fois qu'elle fut assez proche, Elle prit Chloé par la nuque et l'attira contre ses lèvres pour l'embrasser amoureusement. L'infirmière sourit contre ses lèvres et approfondit le baiser. Elle devait admettre que ça lui avait manqué. Alors elle profita de ce baiser comme si c'était le dernier.
 
- Je t'aime... Murmura Beca entre plusieurs baisers.
- Je t'aime aussi mon ange.
 
Elles s'embrassèrent pendant plusieurs minutes, et Kate les laissa seules sans même qu'elles le remarque. Quand elles se séparèrent Beca souriait, et Chloé lui caressait doucement les cheveux. Elle avait tellement eut peur quand elle avait reçu ce coup de fil lui disant que la brune avait été réanimée de justesse, mais qu'elle était dans le coma. Plusieurs heures plus tard, elle avait reçut un message disant que Beca était réveillée, mais qu'elle était très faible et qu'elle avait toujours du mal à respirer.
 
- Tu sais... je vais avoir besoin d'aide maintenant. Fit la brune d'un seul coup.
- Comment ça ? S'inquiéta la rouquine.
- Mais mains... mon cœur est pas le seul à m'avoir lâché... j'arrive même plus à tenir un stylo. Même si j'avoue que j'ai pas compris comment mon corps à fait pour faiblir autant, d'un seul coup... enfin j'imagine que c'est la maladie qui fait ça...
- Oh Beca... je... je suis désolée... J'aurai vraiment jamais dût partir...
- C'est rien. Je peux toujours marcher. C'est juste les mains qui sont atteintes. Tu m'aidera hein ?
- Naturellement. Je vais pas te laisser comme ça ma chérie.
- Merci.
 
Chloé sourit et lui vola un baiser. Bien-sûr qu'elle serait là pour aider sa brune. Et jusqu'à la fin. Comme elle le lui avait promit.
 
 ~~~~~~~~~~
 
« L'amour est le plus grand faiseur de miracles, il métamorphose tout chez un être. »
 
≈ Éléonore de Sabran ≈
 
 
« Le miracle serait qu'un miracle se reproduise. »
 
≈ Robert Sabatier ≈

Gagner contre le temps Où les histoires vivent. Découvrez maintenant