Chapitre 34

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Comme prévue, Beca sortit de l'hôpital deux jours plus tard. Chloé l'avait mit au courant pour Mathys, et la brune était contente qu'il ai rien. Tout comme elle était heureuse d'apprendre qu'il n'allait pas tarder à venir vivre avec elle. Avant de la laisser sortir définitivement, une infirmière lui fit une injection de morphine à sa demande. Chloé avait insisté pour le faire elle-même, mais on ne l'avait pas laissée faire. Parce qu'elle était ici en tant que petite amie, comme on ne cessait de le lui répéter à chaque fois qu'elle voulait jouer aux infirmières. Ce qui faisait rire la petite brune à chaque fois d'ailleurs.

- Pourquoi tu ris encore ? Demanda la rousse en croisant les bras.
- Parce que. Tu peux même plus exercer ton métier. Fit la brune en souriant.
- Et ça te fait rire ?
- Oui. Parce que tu t'inquiète encore plus du coup. Alors qu'il y a pas de raisons, sinon ils me laisseraient pas sortir.
- Ouais c'est ça... moques-toi vas-y.

La brune rit encore plus en entendant cette phrase. Ce qui fit soupirer Chloé, mais elle sourit quand même en voyant Beca dans cet état. Elle préférait la voir comme ça que comme lorsqu'elle l'avait trouvée hier en entrant dans sa chambre. Elle l'aida à fermer son sac à dos, car la brune avait du mal à tenir la fermeture, puis elle le prit avant de lui laisser le temps de dire quoi que ce soit. Elles sortirent de l'hôpital, et Beca monta dans la voiture de sa rousse. Heureuse de rentrer enfin chez elle. Elle en avait marre de l'hôpital.

- Attends, Chlo arrêtes toi là deux minutes.

La rouquine obéit, et se gara sur le côté. Elle fronça les sourcils en se demandant pourquoi la brune lui demandait de s'arrêter alors qu'elles n'avaient même pas fait la moitié du chemin. Puis en remarquant ce que Beca regardait dehors, elle comprit.

- Ton lycée hein ? Vérifia la rouquine.
- Mon ancien lycée. Et ça va être le bal de noël dans peu de temps... juste deux semaines.
- Tu as des amis qui sont là-bas.
- Angela...
- Tu la vois ?
- Tu vas l'asiatique, avec les lunettes et le gros appareil photo autour du cou ?
- Ouais.
- C'est elle.
- Oh. Je suis sûre qu'elles s'entendaient super bien. Rien qu'en voyant Angela. Elle a l'air super sympa cette fille. Tu veux aller la voir ?
- Non.

La rousse fronça les sourcils à cette réponse. Elle était sûre que Beca lui dirait oui. Qu'elle voudrait reprendre contact avec son amie. Mais apparemment, ce n'était pas dans ses projets.

- Pourquoi pas ? Ça lui ferait plaisir de te revoir j'en suis sûre. Commenta la rousse.
- Je veux pas qu'elle me voit comme ça. Et je veux pas reprendre contact si c'est pour partir ensuite. Pas question. Répondit la brune.
- Beca... Tu as le droit de voir des amis hein.
- Chlo s'te-plaît. Je changerai pas d'avis. C'est déjà dur de savoir que je vais devoir te laisser toi. Je veux pas y rajouter du monde.
- Bon... On rentre ?
- Ouais.
- Tu me raconte un souvenir avec elle.

Beca réfléchit un moment, se demandant ce qu'elle pourrait lui raconter. Angela avait longtemps était sa meilleure amie, et elle avait de nombreux souvenirs avec elle. Alors elle ne savait vraiment pas lequel elle pourrait raconter. Mais elle sourit quand même quand un souvenir lui revint soudain en mémoire.

- Il y a bien un truc que je peux raconter. Une petite anecdote entre amies.
- Je t'écoute. J'ai hâte d'en apprendre plus sur elle.
- Je la connaissais depuis deux ans. On était au collège. Et en fait, on était plus des camarades de classe que des amis. Ça faisait deux ans qu'on tombait dans la même classe. On se disait bonjour, mais rien d'autre. Et un jour, quand j'ai fais un malaise, c'est elle qui m'a trouvé dans les toilettes. Elle a prévenue l'infirmière, et elle est monté avec moi dans l'ambulance alors qu'elle me connaissait pas spécialement. Et pendant les cinq jours qui ont suivit, elle est venu me voir à l'hôpital. Elle m'apportait les cours, et les devoirs. Et elle se débrouillait toujours pour me faire rire, même si j'en avais pas envie. C'est comme ça qu'on est vraiment devenues amies. Elle a était là pour moi à chaque fois que j'en avais besoin après ça.
- Alors qu'est-ce qui t'empêche de reprendre contact avec elle ? Je suis sûre qu'elle pourrait comprendre, et qu'elle serait contente de pouvoir te dire au revoir.
- Chlo...
- Non mais attend, c'est vrai. Elle va finir par l'apprendre quand ça arrivera. Et elle va ressentir quoi quand elle va savoir que tu sera partie sans dire au revoir à ton avis ? Surtout vu comment vous aviez l'air proches toutes les deux.
- OK... T'as gagné. Tu... tu pourra aller la chercher demain au lycée ? Et l'emmenait au manoir pour qu'elle puisse me voir ?
- Pourquoi on y retourne pas maintenant ?
- Parce que le temps d'y retourner, elle sera partie depuis longtemps.
- OK. Demain alors.

Gagner contre le temps Où les histoires vivent. Découvrez maintenant