Chapitre 31

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Quelque part dans le monde
 
- Charlie, je ne suis vraiment pas sûre que ce soit une bonne idée.
- Irène, tu veux perdre Mathys ? Demanda le dénommé Charlie.
- Non mais... sa mère n'est peut-être pas si horrible que Bryan le disait. Mathys avait l'air heureux quand il est revenu de chez elle. Et il avait hâte de la revoir.
- Je suis sûre qu'elle est géniale, mais ce qui me préoccupe, c'est qu'on ne le verra plus quand il sera chez elle.
- Mais elle pourrait nous laisser lui rendre visite enfin.
- Tu crois vraiment qu'elle accepterait ?
- Et bien... elle aurait pu. Mais maintenant qu'on l'a enlevé, ça m'étonnerait qu'elle accepte qu'on s'approche de lui maintenant. Fit remarquer Irène en croisant les bras.
- C'est bien ce qu'il me semblait. Donc, on ne la laissera pas le récupérer.
- Mais Charlie...
- Chuuut... Le petit se réveille.
 
En effet, à l'arrière de la voiture, un petit rouquin ouvrit doucement les yeux. En voyant qu'il était toujours dans le véhicule avec ses grands-parents, il eut envie de pleurer. Il voulait revoir sa mère, et en plus, il avait mal aux fesses et au dos.
 
- Mamie, papy, on arrive quand ? Demanda-t-il.
- Bientôt trésor. Assura sa grand-mère en souriant.
- Et je la revois quand maman ?
- Tu vas vivre avec nous maintenant.
- Mais... ça veut dire que je la reverrais jamais ?
- Je suis désolée mon trésor.
- Non ! Je veux pas ! Ramène moi ! Je veux voir maman !
 
Irène soupira et regarda son époux. Il n'avait pas cillé et il continuait de regarder la route, comme si rien n'était anormal dans cette situation. Il n'avait pas l'air d'être touché par le fait d'enlever son propre petit fils. Elle soupira en se demandant ce qui lui avait prit de suivre son mari dans ce plan complètement idiot, au lieu de tenter de le raisonner.
 
Du côté de Chloé
 
Beca ne savait plus quoi faire pour détendre Chloé. La rousse était tellement anxieuse qu'elle sursauter pour rien et n'osait plus rien faire. Elle guettait toujours son téléphone, en espérant qu'on l'appelle pour lui dire qu'ils avaient retrouvé son fils. La brune en avait assez de la voir comme ça, alors elle décida de faire ce qu'elle n'avait encore jamais fait. Tant pis si la rousse lui en voulait après, au moins elle penserait à autre chose le temps d'un instant... Alors oui, Beca allait jouer de sa maladie...
 
- Chlo ! Cria-t-elle.
 
En quelques secondes, la rouquine arriva dans le salon. Elle se dirigea vers sa petite brune et elle s'empressa de prendre sa température. Heureusement il n'y avait rien.
 
- Beca, tu vas bien ? Tu as mal quelque part ? S'inquiéta la rouquine.
- Euh... à la tête. Mentit la brune.
 
Chloé fronça les sourcils à cette hésitation. Elle resta debout et croisa les bras en fixant la brune. Beca essaya de soutenir son regard mais il n'y avait rien à faire. Elle détestait mentir, encore plus sur sa maladie, et surtout pas à Chloé...
 
- OK, OK, j'avoue... je fais semblant d'avoir mal pour que tu pense à autre chose. Mais arrête de me regarder comme ça s'te-plaît. Elle peut me faire faire n'importe quoi avec son regard.
- Beca ! Je me suis inquiétée en t'entendant crier moi !
- Désolée ! Je voulais juste t'empêcher de penser trop à ton fils. Parce que tu es pas bien. Je voulais que tu pense à autre chose c'est tout.
- Beca... C'est vrai qu'elle a dut se sentir un peu délaissée ces derniers temps. Comme Aubrey la dernière fois.
- Je sais que j'aurai dû m'y prendre autrement. Mais quand j'ai mal tu oublie tout le reste.
- Oui mais ça m'inquiète surtout.
- Désolée...
 
Mais Chloé ne pouvait pas lui en vouloir. Parce que ça partait d'une bonne attention. Alors elle alla se blottir dans ses bras et décida d'oublier ses problèmes un moment. Beca sourit en lui caressant les cheveux. Au moins, elle avait réussit, pour cette fois.
 
Ailleurs au même moment
 
Il voulait revoir sa mère, elle lui manquait. Il ne savait pas où il était exactement, mais il avait décidé qu'il allait la retrouver. Même si ça devait lui prendre des jours entiers. Alors, même s'il venait tout juste d'arriver dans sa nouvelle chambre, il alla ouvrir la fenêtre et regarda dehors. Il était au premier étage, il ne pourrait donc pas sortir par là. Il n'avait que 6 ans, mais il savait qu'il ne pouvait pas faire ça, que c'était trop dangereux.
 
- Trésor, tu admire la vue ? Fit Irène en entrant dans la chambre.
- Oui. C'est joli. Mentit-il.
- Oui, je sais. On venait souvent en vacances ici quand on était jeunes ton grand-père. Ce chalet nous appartient depuis longtemps.
- Maman pourra nous rejoindre ?
- Non trésor, elle est trop loin. Mais je pourrai essayer de parler avec papy si tu veux.
- Merci.
 
Il alla se blottir dans les bras de sa grand-mère. La seule qui avait vraiment l'air de le comprendre. Il appréciait vraiment sa grand-mère, mais c'est grand-père qui lui posait quelques problèmes. Il avait l'air décidé à l'emmener loin de sa mère, contre son grès. Mais Mathys aimait Chloé, et c'est avec elle qu'il voulait vivre. Alors quand Charlie refusa de laisser venir Chloé ici, il courut s'isoler dans sa chambre, en pleurant. Il ne voulait plus le voir.
 
- Je vais revenir te voir maman. C'est promit.
 
Il entendit des pas dans l'escalier, et il comprit qu'on allait entrer dans sa chambre dans peu de temps. Il alla alors se cacher derrière la porte, pile au moment où elle s'ouvrait. Ses grands-parents entrèrent dans la pièce, et il sortit doucement. Il descendit les escaliers, et il tourna la clé dans la serrure de la porte d'entrée. Il l'ouvrit pile au moment où ses grands-parents apparaissaient en haut de l'escalier.
 
- Mathys, qu'est-ce que tu fais ? Demanda Irène.
- Je retourne chez ma maman ! Cria-t-il.
- Mathys !
 
Mais il n'écouta pas sa grand-mère. Il avait trop mal, sa maman lui manquait, et il voulait simplement la revoir. Alors il sortit en claquant la porte et en courant. Le chalet se trouvait en montagne, entouré d'une forêt, mais il s'en moquait. Il s'engouffra dans les bois, comme s'il pensait qu'il finirait par retrouver sa mère s'il courait toujours dans la même direction.
 
De l'autre côté de l'océan
 
Chloé se réveilla dans un sursaut. Elle était en sueur et elle respirait fort. Beca se réveilla à ses côtés et l'entoura de ses bras en posant sa tête sur son épaule. Elle lui embrassa le cou, mais ça ne fonctionna pas. Alors que généralement, rien que de sentir le corps nu de sa petite amie contre le sien, calmait rapidement Chloé. Mais là, ça ne suffisait pas. Alors la petite brune la força à se retourner et vit qu'elle était en larmes.
 
Ouh la... je le sens pas...
 
- Chlo... Qu'est-ce qui t'arrive ? Demanda la petite brune.
- C'est Mathys... J'ai un mauvais pressentiment...
 
Beca ne savait pas quoi faire. La rousse paniquait à cause d'un cauchemar, parce qu'elle était sûre que c'était bien plus que ça. La petite brune la prit dans ses bras, et la laissa pleurer sans savoir quoi dire. Elle se contenta de la bercer doucement jusqu'à ce que Chloé se calme enfin.
 
Merci ma Beca... merci d'être là.
 
Beca s'allongea dans le lit, tout en gardant sa rouquine contre elle. Elle ne la lâcha pas et la caressa avec amour et tendresse jusqu'à ce qu'elle s'endorme dans ses bras.
 
Cette même nuit... quelque part
 
- Mathys ! Reviens mon trésor ! C'est dangereux la forêt pour un petit garçon tout seul !
 
Il entendait parfaitement sa grand-mère. Mais il ne voulait pas la rejoindre. Il avait peur tout seul dans sa cachette. En plus il faisait nuit. Mais il ne voulait pas retourner avec ses grands-parents. Il ne voulait qu'une chose... sa maman.
 
- Maman... viens me chercher s'te-plaît...
 
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« En amour, la seule victoire, c'est la fuite. »
 
≈ Napoléon Bonaparte ≈

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