Eris, jeune étudiante à la fac, cherche à se défaire de l'emprise son ex impulsif à tout prix. Mais cette fois, il est allé trop loin et elle fini à l'hôpital par sa faute. La jeune femme tombe au plus bas mais ses proches ne semblent pas se soucier...
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Je pose mon téléphone sur mes genoux pour regarder le paysage défiler devant mes yeux. Je n'aurais pas dû fuir comme ça, je le sais. Je m'excuserai mais je n'avais pas le choix. Le destin a décidé que je serais en retard toute la journée, heureusement que Stella est venu me chercher.
— Elle draguait, je l'entend glisser à sa cousine.
Elles se sont mises à rire toutes les deux et je n'ai pas cherché à les contredire. Elles peuvent bien penser ce qu'elles veulent de toute façon.
— Il est sympa au moins ? demande Constance en se tournant vers moi.
— Oui. Et je ne draguais pas ! On se connait à peine en plus, je réplique.
Elle hoche la tête. Je sais qu'elle ne va pas me lâcher avec ça.
Nous arrivons devant un bâtiment assez moderne avec de grandes baies vitrées quand l'heure affiche 18h50. Stella se gare et on entre dans l'école de danse. Moi qui pensais arriver en retard, on est même en avance. Je prends mes affaires et pars me changer dans les toilettes. La plupart des filles se changent dans les vestiaires mais d'autres, comme moi, se changent dans les toilettes pour avoir plus d'intimité.
Pour cacher tes bleus ouais.
Stupide vérité.
J'entre dans un toilette libre et pose mes affaires sur une étagère. La direction sait qu'on se change ici alors ils font en sorte que tout soit toujours propre avec de quoi poser nos affaires ailleurs que sur le sol. D'autres écoles ne font même pas l'effort de chauffer les salles l'hiver, c'est déplorable.
Je me change en vitesse en essayant de ne pas faire attention aux quelques traces bleuâtres sur mon corps. Mon collant noir cache les bleus encore présents mais je vais devoir mettre un t-shirt par dessus mon justaucorps.
C'est déjà ça.
Je ramasse mes affaires et retourne dans le vestiaire après m'être attaché les cheveux en une queue de cheval haute. J'ai abandonné les placages depuis longtemps pour ma part.
— On fait les pointes aujourd'hui, nous informe Adélaïde quand je rentre.
Comme mes camarades, j'enfile mes pointes avant d'y aller. Nous nous plaçons d'abord le long des barres pour l'échauffement après nous être étirées un peu. Comme des machines, nous exécutons les pliés sur la musique avec quelques remarques venant d'Adelaïde.
On enchaîne avec le reste des exercices à la barre puis, on passe au milieu : notre moment préféré a toutes.
— Fini les échauffements, on passe directement à la choré. Vous êtes assez chaudes de toute façon ? demande Adelaïde. Celles qui n'ont pas mis leurs pointes se dépêchent d'y aller. Les autres se placent.
