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Mardi 23 mars, 20h, ErisMax me tient compagnie le temps que Stella et Constance reviennent. On en profite pour apprendre à se connaître un peu mieux : lui aime le cinéma, surtout Marvel. Il aime aussi cuisiner. Je l'observe pendant qu'il répond : son t-shirt noir assorti à ses baskets tombe sur son jean bleu. Une chemise rouge lui sert de gilet et un manteau est posé sur le dossier de la chaise. Il a un collier en argent et des bagues discrètes de la même couleur. Ses cheveux lisses tombent presque dans ses yeux bleus. Ses béquilles sont rangées dans un coin, ce qui m'étonne puisque les rares fois où je l'ai vu, il était en fauteuil.
Je me prend à envier sa confiance en lui et le fait qu'il s'assume. Un sentiment horrible me fend le cœur et je réalise à quel point je déteste ce que je fais. Pas mes études mais la façon dont je gère ma vie alors que j'étais persuadée du contraire.
On appelle ça le déni.
Nous parlons aussi de nos études et de ce qu'on veut faire plus tard. Il veut se spécialiser dans la prise en charge des enfants handicapés parce qu'il n'a pas eu la chance d'être aidé par quelqu'un qui le comprend réellement et veut offrir cette chance à d'autres.
— Ça me tient à cœur, il précise. Et toi, tu vas te spécialiser dans quoi ?
— Le deuil je pense. C'est ce qui me touche le plus et aussi le plus intéressant.
— Je comprends. Ce n'est pas une étape qu'on peut vivre seul. Tu as perdu quelqu'un alors ? il comprend.
— Oui, quand j'avais 8 ans...
Je ne peux pas finir ma phrase car des voix nous interrompent : Stella et Constance.
— Eris, tu te sens mieux ? elles demandent comme une seule personne.
— Oui, ça va. Max m'a tenu compagnie, je réponds pour les rassurer.
— Tant mieux, enchaîne Constance. On t'a apporté des vêtements et il y avait une lettre d'Aaron sur la table, elle t'est destinée. Il n'est pas passé d'ailleurs ? J'espère que non ! Si j'attrape ce connard, je le mets en pièces.
— Tu vas trop loin, Connie, chuchote Stella.
Est-ce qu'elle le pense vraiment ?
Non, je me fais des films encore une fois.
— Non, Constance, il est à New York jusque lundi prochain. Normalement, je la rassure avec un sourire.
J'ouvert la lettre en même temps même si je n'ai pas vraiment envie de savoir ce qu'elle contient. Des pétales de roses fanés tombent sur le lit blanc.
"Eris,
Je sais que tu es à l'hôpital pour un moment.
Je sais aussi que tu vois un garçon depuis un moment. Sois heureuse : quelqu'un veut bien de ton corps ignoble.
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Another Love
RomansaEris, jeune étudiante à la fac, cherche à se défaire de l'emprise son ex impulsif à tout prix. Mais cette fois, il est allé trop loin et elle fini à l'hôpital par sa faute. La jeune femme tombe au plus bas mais ses proches ne semblent pas se soucier...