Eris, jeune étudiante à la fac, cherche à se défaire de l'emprise son ex impulsif à tout prix. Mais cette fois, il est allé trop loin et elle fini à l'hôpital par sa faute. La jeune femme tombe au plus bas mais ses proches ne semblent pas se soucier...
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---------- ♡︎ ---------- Lundi 10 mai, 23h, Eris
Et merde.
— Tu m'écoutes ? demande Max. Le film est terminé.
En regardant l'écran en face de nous, je m'aperçois que, en effet, les remerciements défilent déjà.
— J'étais dans mes pensées, je suis désolée, je réponds en tournant la tête vers lui.
— C'est rien, je n'aime pas spécialement ce film de toute façon.
Pendant qu'il parle, je prends conscience de notre proximité : de mon genou contre sa jambe et de son bras derrière moi, près de ma nuque. Son regard revient à la télé, ses cheveux tombant presque sur ses yeux.
Il suffit qu'il tourne la tête et se penche pour qu'on s'embrasse.
Sauf qu'il n'en a surement pas envie.
— T'es pas obligée de me regarder comme ça, reprend Max.
Et. Il. A. Tourné. La. Tête.
— Sauf si tu attends quelque chose, il chuchote.
Mon cœur loupe un battement quand j'entends la fin de sa phrase. Aucun de nous n'a rien dit. Mais je n'en pense pas moins.
Il s'approche un peu plus, juste assez pour que je sente la chaleur de son souffle sur ma peau. C'est comme une brûlure. Pas désagréable. Elle est addictive.
J'ai envie de l'embrasser.
— Qu'est ce qu'on fait ? il murmure trop près de moi.
— Je ne sais pas, je réplique. Mais ça me plait, Max...
Note à moi-même : arrêter l'alcool quand je suis avec lui.
Sa main glisse sur ma hanche, me procurant quelques frissons. Ses yeux, dont j'ai tant rêvé, se rivent sur mes lèvres. Je ne peux plus respirer. Un réflexe de pousser à mordiller ma lèvre inférieure.
— Tu ne devrais pas mordre tes lèvres à ce point, ça te fait du mal pour rien, glisse Max.
Il pose sa main sur ma joue et passe son pouce sur mes lèvres sèches.
— Je ne m'en rends pas compte, en vérité, je confie.
— Je ferais attention pour toi à partir de maintenant.
Ça me va.
— Mia dea, je peux t'embrasser ? il susurre à voix basse.
— S'il te plait, amore mio...
Il réduit à néant le peu de distance qui restait entre nous pour la seconde fois en moins d'un mois. Son toucher est doux et rassurant. Sauf que maintenant que j'y ai à nouveau goûté, ses baisers sont devenus un poison pour moi.
