♡︎ | chapitre 25

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----------♡︎----------Mercredi 5 mai, 7h, Max

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Mercredi 5 mai, 7h, Max


— C'est la deuxième fois, non ? me demande Achille quand je lui raconte l'histoire de cette nuit.

— Oui, à croire qu'on ne peut pas être chacun de notre côté sans que quelque chose n'arrive.

Cette pensée me décroche un petit sourire que mon ami ne remarque pas et que je réprime de suite. Eris est quand même en danger.

Achille et moi avons prévu de nous retrouver deux jours puisque nos emplois du temps le permettent alors je ne compte pas écourter ce séjour. Depuis peu, Achille est propriétaire et moniteur de surf dans le club que tenait son père. En plus d'être surfeur professionnel. Bien sûr, il a eu du mal à se libérer et, comme nous nous voyons très peu depuis qu'il est retourné en Grèce, j'ai sauté sur l'occasion.

— D'ailleurs, ajoute mon ami. J'ai revu Flora en début de semaine. Elle était avec un homme et je mettrais ma main à couper que je le connais. Enfin, quand mon regard a croisé celui de Flora, j'ai ressenti quelque chose. Je me trompe peut-être mais je crois qu'elle m'a reconnu.

— Ne te fais pas trop d'illusion. Je t'ai déjà dit ce que j'en pense.

— Je sais. Mais imagine qu'elle ne m'ait pas oublié.

On se fixe une heure de départ et je vais prendre une douche. L'heure prévue arrive sans Achille. Il est toujours en retard, j'ai l'habitude.

Le début de la journée se déroule sans problème. Nous visitons le centre ville tout en parlant de nos vies. Quand midi arrive, nous décidons qu'il est temps de faire une pause et nous asseyons en terrasse. La plage s'étend devant nous dans un spectacle magnifique.

Un couple s'assoit quelques tables plus loin et le visage d'Achille se décompose alors que des étoiles naissent dans ses yeux. J'observe les deux amoureux et reconnaît Flora. Ses cheveux bruns sont plus foncés qu'auparavant mais elle aborde toujours de pétillants yeux verts.

— Elle a changé ? me demande Achille.

Je secoue la tête et lui décrit la couleur de ses cheveux et de ses yeux. Elle n'est pas maquillée et porte une robe rose pâle qui lui va très bien.

— Je donnerais cher pour la revoir comme avant. Même si ça ne dure que quelques secondes.

Je sais qu'il fait référence à son accident alors je n'ajoute rien. Même si je suis aussi handicapé, ce n'est pas la même chose. Achille a pu voir pendant dix ans. Moi, je n'ai jamais utilisé mes jambes comme les autres. Certes, je peux marcher sur de courtes distances. Mais quand on ne peut pas faire quelque chose, on veut être comme tout le monde. Et je n'échappe pas à la règle. Parfois, je me surprends à envier les autres parce qu'ils se plaignent de pouvoir marcher. C'est un sentiment horrible qui me prend à la gorge. Ces personnes n'essaient même pas de relativiser avant de se plaindre.

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