♡︎ | chapitre 13

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----------♡︎----------Samedi 27 mars, 15h, Eris

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Samedi 27 mars, 15h, Eris


Le centre-ville est noir de monde quand on arrive. C'était à prévoir, nous sommes samedi après-midi quand même..

— Par où veux-tu commencer ? me demande Max en entrant dans le grand bâtiment.

— Je crois que les vêtements sont plus importants que le reste donc par ça, je suggère.

— Super, je te suis.

Il n'a pas l'air très heureux d'être ici. Et je le comprends : moi non plus. Mais j'ai besoin de nouveaux vêtements et passer par internet ne m'inspire pas confiance au vu de mon poids qui change beaucoup ces derniers temps. Alors, je prends sur moi et j'attend que ça se stabilise avant de passer commande chez mes boutiques préférées.

Je commence par regarder un peu les habits qui me plaisent en gardant bien en tête que je dois me concentrer sur ce qui est de mi-saison au risque de partir avec des tonnes de tissus inutiles avant un moment.

— Ni hiver ni été, Eris. Mi-saison, je me répète tout bas.

Il m'arrive souvent de penser à haute voix par inadvertance, de plus en plus souvent d'ailleurs. Mais je ne m'en suis jamais préoccupée : ma mère est pareille.

Je me dirige vers le premier magasin que je reconnais. Je ne suis pas une experte sur ça.

— Tu peux rester là, si tu veux, je propose à Max devant l'entrée de la boutique. Je ne serais pas longue.

— Ça me va.

Il reste sur le côté pendant que j'entre. Comme j'ai déjà une idée de ce que je veux, je réussi à ne pas passer trop de temps à chercher ce que je cherche. Il faut essayer maintenant.

Si on ne compte pas la foule, c'est ce que j'aime le moins dans les centre-commerciaux.

Bon, aller Eris, tu n'as plus 10 ans, tu n'as pas besoin que quelqu'un soit là pour te dire si quelque chose te va. Encore moins...

Aaron.

Son nom s'échappe de mes lèvres pour la première fois depuis notre dernier contact - qui n'en était pas vraiment un - en début de semaine...

Quatre jours...

Soudain, c'est comme si mon cerveau se mettait enfin à réfléchir. Je me rend compte que seule à présent. Libre et brisée. Délivré du seul homme que j'ai aimé et de son emprise nocive sur moi.

Et de ses coups, surtout.

Je sens pourtant une pointe d'appréhension en moi. Mon coeur est vide à présent alors que je devrais me réjouir. Oui, je devrais. J'ai beau avoir fait le deuil de notre relation depuis bien longtemps, le fait que ce soit enfin terminé me provoque une sensation étrange. Non, il ne me manque pas. Je veux juste que tout redevienne comme avant lui. Quand je m'habillais selon mes envies, que je souriais et sortais avec mes amies. Quand je n'étais pas encore brisée.

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