♡︎ | chapitre 9

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----------♡︎----------TWMardi 23 mars, 12h, Max

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Mardi 23 mars, 12h, Max


Les lumières rouge et bleu aveuglent mes pensées, toutes dirigées vers elle.

Eris.

Elle s'est effondrée dans mes bras, inconsciente. Je me doute de ce qu'il va se passer ensuite : elle va être amenée à l'hôpital, branchée à des tas de machines et on va lui faire passer des tas d'examens. Je le sais, j'étais à sa place.

Il y a deux ans.

Quand j'ai commis la plus grosse erreur de ma vie qui m'a fait passer plusieurs jours à l'hôpital.

Plus j'y repense, plus je regrette même si on ne peut pas changer le passé. Ce genre de choses, ça vous marque à vie et ce n'est pas une fierté. Ce n'est pas non plus être faible. Mais c'est une chose à ne pas faire. Jamais.





Deux ans plus tôt...

— Max !

Ma mère.

Elle est là. Mais je ne la vois pas. Je l'entend, elle est là, avec moi. Elle me parle pour que je reste éveillé, des larmes coulent sur ses joues. Je le sais parce que certaines roulent sur mon visage. Je l'entend pleurer sur mon torse. Son habituel sourire que j'aime tant s'est changé en sanglots.

C'est ma faute.

Ma putain de faute.

Tout ça parce que l'idiot que je suis a décidé de se tuer pour une fille. Une fille qui l'a trompé tout le long d'une relation qui n'est belle que sur les photos, qui n'a jamais accepté son handicap, qui l'a détruit. Oui, elle m'a détruite. Elle a brisé mon monde et mes rêves. Je me suis laissé aller parce que je l'ai cru quand elle m'a craché au visage que mon handicap est une honte pour elle et pour le monde. J'ai cru que tout le monde était d'accord avec elle, que jamais personne ne pourrait m'aimer à cause de ça, que je n'étais bon qu'à la mort.

Heureusement, elle non plus n'a pas voulu de moi.

Je me suis senti partir. Seul les larmes brûlantes d'amertume de ma mère peuvent encore me retenir. Jusqu'à ce que mon cerveau semble s'éteindre. Je ne vois plus rien même les yeux ouverts, je suis absent de tout, je n'ai aucun contrôle sur mon corps. Et je déteste perdre le contrôle de ce que je fais.

J'ai peur aussi.

Peur de mourir.

C'est ce que je voulais, pourtant, mais, maintenant que j'ai réalisé l'ampleur des dégâts que causerait ma disparition, je veux rester.

Je veux rester.

Je veux que tout recommence.

Que ce cauchemar s'arrête.





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