♡︎ | chapitre 1

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---------------♡︎---------------Lundi 8 mars, 8h45

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Lundi 8 mars, 8h45

— Dépêche-toi, on va être en retard, répète Aaron.

J'attrape mon sac et descend en vitesse, manquant de tomber dans les escaliers. Je sais qu'on doit couper les ponts avec son ex après la rupture mais d'habitude il n'est pas là. Parfois, il faut se rendre à l'évidence : payer un loyer toute seule en plein centre de Milan n'est pas chose aisée. J'ai accepté son aide à condition qu'il reste à l'écart de ma vie, ce qu'il ne fait pas alors que j'essaie de lui faire comprendre de toutes les façons possibles.

— Je vais y aller en bus, te gène pas, je répond sans lui adresser un regard.

— Non, je t'amène, insiste mon ex.

Il m'arrache le sac des mains avant de sortir de l'appartement, me forçant à le suivre dans sa voiture. Aaron et moi sommes sortis ensemble pendant trois ans avant que je ne le quitte l'année dernière, à la fin du premier semestre. Il est parti faire sa vie à New York, me laissant l'appartement à moi seule. Mais nous avons convenu d'un arrangement : comme il gagne assez, il continue de payer la moitié du loyer et il peut laisser des affaires ici et revenir parfois. J'aurais dû refuser, mais je n'ai pas encore assez d'argent pour payer autant et, en milieu d'année, rien n'est disponible. Quant à mes amies, elles vivent chez la mère de Stella et ne peuvent pas se permettre d'accueillir une personne en plus. J'ai été contrainte d'accepter mais cet accord donne lieu à des situations étranges lorsqu'il revient sans prévenir et que je n'ai pas pu fuir de l'appartement avant.

L'ambiance dans sa voiture est électrique. Je me mets le plus loin possible de lui tandis qu'il conduit comme un fou dans les rues de Milan.

Les limitations de vitesse, bordel.

Et alors que je ne pensais pas arriver en vie à la fac - ce qui ne m'aurait pas dérangé - nous arrivons à l'heure. Pour la première fois de ma vie, d'ailleurs. Moi qui suis toujours en retard...

— Bonne journée, Eris, me salue Aaron en se garant devant l'entrée du campus après dix minutes de route.

Je ne réponds pas et claque la portière après avoir récupéré mon sac. Ça t'apprendra, connard. Il redémarre dans un boucan terrible et les étudiants présents se tournent vers moi et la voiture noire qui s'éloigne.

Pour la discrétion c'est loupé.

Je lève mon majeur en sa direction et me dirige vers ma salle de cours la tête basse.

— Salut ! Tu vas bien ? m'interpelle une voix que je connais bien devant la classe.

— Ça va et toi ? J'adore ta jupe. C'est pas celle qu'on a vu en ville la semaine dernière ?

Mon amie hoche la tête.

— C'était hors de question que je reparte sans elle, confirme Stella

— Je comprends, elle te va bien.

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