♡︎ | chapitre 5

125 15 26
                                    

----------♡︎----------

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

----------
♡︎
----------

Dimanche 14 mars, 2h20, Eris

Un objet métallique parcourt le bas de mon dos en dessous de mon pull. Je ne sais pas ce que c'est. Un frisson de peur fait trembler mon corps. Le goût âcre du sang se répand dans ma bouche, me provoquant une grimace. Ce soir, Aaron est là et comme souvent, je ne suis pas en sécurité. Il est derrière moi, je sens son souffle faire voler mes cheveux. Son regard est fixé sur moi alors que je retiens mes larmes. Celles-ci se transforment en une boule qui descend dans ma gorge et m'empêche de respirer. J'ai l'impression que je vais mourir.

Et j'aimerai que ça ne soit pas une impression.

Dimanche 14 mars, 11h15.

Mon cauchemar me hante depuis que je me suis réveillée. J'ai dû prendre une douche froide pour me passer le goût du sang qui, cette fois, n'était pas réel.

Pour le moment.

Un bruit de vaisselle brisée me fait sursauter.

Merde, merde, merde, merde.

Je baisse les yeux en direction du verre qui vient de tomber au pied du meuble sur lequel je pensais l'avoir posé. Le pauvre est brisé sur le sol.

— Qu'est-ce qui est tombé ? demande Aaron.

— Un verre, je réponds après un silence causé par ma peur.

— Tu ne pourrais pas faire plus attention ?

Je sursaute en me rendant compte qu'il s'est glissé derrière moi. Son souffle chaud sur ma nuque fait monter mon angoisse en flèche. L'une de ses mains glisse sur ma hanche et remonte dans le bas de mon dos en me faisant frissonner de peur. J'ai envie de disparaître à cet instant précis. Je suis terrorisée par ce qu'il pourrait faire. Tout ça parce que j'ai brisé un verre. Oui. Pourtant, il ne fait rien. Sa main ne bouge plus.

Il fout quoi putain.

— Tu as peur, Eris ? murmure Aaron dans mon cou.

Règle n°1 : Ne jamais montrer mes émotions.

— Non, j'assure sans grandes convictions.

— Tu devrais pourtant, c'est ce que tu ressens d'habitude.

Pourtant, à ma plus grande surprise, il s'éloigne de moi pour s'agenouiller et rassembler les morceaux de verre dispersés au sol. Son comportement d'un coup si différent ne peut vouloir dire qu'une chose...

— Tu peux aller chercher quelque chose pour ramasser tout ça, bella ?

Et d'un coup, c'est comme si je pouvais à nouveau respirer. J'enjambe le verre et sort de la cuisine.

Another Love Où les histoires vivent. Découvrez maintenant