Eris, jeune étudiante à la fac, cherche à se défaire de l'emprise son ex impulsif à tout prix. Mais cette fois, il est allé trop loin et elle fini à l'hôpital par sa faute. La jeune femme tombe au plus bas mais ses proches ne semblent pas se soucier...
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Dimanche 14 mars, 17h32, Max
J'emmerde le destin.
Voilà. C'est dit : j'emmerde le destin. Et je ne crois pas être le seul même si tout le monde prétend le contraire.
Pendant longtemps, j'ai souhaité que tout s'arrange entre elle et moi alors que nous étions toujours ensemble. C'est une sensation que je ne souhaite à personne : devoir se battre pour quelqu'un qu'on aime tout en sachant qu'on l'a déjà perdue. A force de me battre pour une chose irréparable, j'ai fini par y perdre mes sentiments, ma confiance en l'amour, en moi. Je me suis perdu et j'ai laissé ma santé se dégrader. J'ai arrêté de me battre pour vivre parce que je ne pensais pas réussir à tenir sans elle.
Grave erreur, j'aurai dû me battre pour moi, pour ne pas sombrer et je ne m'en rends compte que deux ans plus tard, après des années de galère à l'hôpital et une dépression dont je commence enfin à émerger.
Numéro Inconnu ( + 1 *** *** **** ) > Salut, Max. Comment vas-tu depuis le temps ?
Moi > Bonjour, on se connaît ?
Numéro Inconnu > Oh. Je croyais que tu ne m'oublierais jamais, mon chat.
Mon cœur s'arrête le temps d'une seconde. C'est une blague ou une caméra cachée ? Après deux ans de silence total, elle revient comme si rien n'était arrivé.
Elle se fout de moi ?
Gloria...
Moi > Je suis là, tu as fini ?
Elle me répond en vitesse et dix minutes après, elle s'installe en face de moi. Je ne devrais pas mais je n'arrive pas à arrêter de vérifier si je n'ai pas reçu de réponse. Mon téléphone reste éteint pendant de longues minutes pendant lesquelles je nous commande à boire.
— Tu sais, si les maths ne t'intéressent pas, je peux trouver quelqu'un d'autre pour m'aider, suggère Eris.
— Non ! je m'exclame trop vite. Non, je suis juste pas d'humeur à faire ça aujourd'hui. Excuse-moi, ça ne devrait pas avoir d'impact sur toi...
— Ça arrive les coups de mous. Tu veux en parler ?
— Je ne veux pas te déranger avec ça. Tu as d'autres problèmes que les miens.
Elle secoue la tête.
— Tu m'as bien aidé avec Aaron, je peux t'aider avec... Quoi que ce soit.
Je la fixe pendant un temps. Je ne suis pas sûr d'avoir envie de m'ouvrir à elle. Non pas que je lui fasse pas confiance. On ne se connait pas et l'idée de me confier à une presque inconnue ne me rassure pas.
