Eris, jeune étudiante à la fac, cherche à se défaire de l'emprise son ex impulsif à tout prix. Mais cette fois, il est allé trop loin et elle fini à l'hôpital par sa faute. La jeune femme tombe au plus bas mais ses proches ne semblent pas se soucier...
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Lundi 10 mai, 19h, Eris
Catastrophique. Je n'y arriverai pas.
Je fixe mon reflet dans le miroir. J'ai repris du poids. Pas beaucoup, juste assez pour remonter mon IMC en moyenne. Je ne suis plus en danger. Mais je me sens grosse. Ce reflet n'est pas moi. Il ne me ressemble pas. J'ai l'air énorme maintenant. Et le regard de Max quand je sors de la salle de bain ne m'aide pas. Je ne sais pas quoi penser de son regard alors je lui demande.
Lui aussi me trouve horrible...
— ... très jolie, il assure.
Oh...
Je monte dans la voiture et il me rejoint sans me dire où il m'emmène. Pourtant, je reconnais vite la route. Il a réservé dans le restaurant qui a ouvert il y a deux semaines, plus ou moins. Je lui en ai déjà parlé et il s'en est souvenu.
Mes yeux se baladent sur le lustre imposant, accroché au milieu de la salle, sur ceux qui sont venus accompagner d'une personne qu'ils aiment et sur...
Max.
Ses yeux me fixent depuis que nous sommes arrivés, descendant parfois sur mes lèvres et cela me fait sourire quand je le remarque.
Est-ce qu'il a envie de m'embrasser lui aussi ? Parce que moi, oui. L'alcool me monte déjà à la tête.
Il porte une chemise marron qui n'est pas fermée jusqu'au bout. Cela n'a pas l'air négligé sur lui, au contraire. Sa chemise est rentré dans un jean large de couleur noire et il a des converses, de la même couleur.
On est presque assortis.
Tais toi un peu, Eris. Tu n'es plus une enfant.
En l'observant, je me rends compte que la vie à ses côtés est moins dure. Je suis rassurée et rêve de sentir à nouveau ses lèvres sur les miennes. Oui, depuis peu, je me sens de plus en plus apaisée quand je suis près de lui. Mon cœur ne ressent plus la même angoisse permanente qu'avant.
Ce n'était pas le cas avec Aaron.
— Tu sais ce que tu veux manger, mia dea ? m'interrompt la voix de Max en me sortant de mes pensées.
— Une salade césar, je demande poliment.
— Et des pâtes carbonara pour moi, il ajoute avec un sourire en direction du serveur qui est arrivé. S'il vous plaît.
— J'avais la tête ailleurs, désolé, je m'excuse quand l'homme s'en va.
— J'ai remarqué. Je t'ai pris un coca zéro, ça te va ?
— Merci... j'affirme.
Même si on vit ensemble, je suis toujours étonnée qu'il connaisse ma boisson préférée alors que je ne lui ai jamais mentionné.
Même Aaron ne la connaissait pas...
Pourquoi est-ce que tu le compares toujours à Aaron ?
Cette conversation dans ma tête me semble idiote tout à coup.
Si tu acceptais la vérité, elle le serait moins.
Il n'y a rien à accepter !
— Tu n'es pas très bavarde ce soir, remarque Max.
— Parce que je le suis d'habitude ? je demande.
Oui. Une vraie pipelette.
— Tu es un moulin à paroles, Eris. Tu parles même quand tu dors.
Cette remarque me fait rire.
— Comment tu peux le savoir ?
— Tu dors la porte ouverte, c'est très bizarre d'ailleurs.
L'atmosphère tendue s'éloigne petit à petit, laissant place aux rires et à plus de décontraction.
— C'est pas bizarre, j'irais plus vite si je dois fuir en laissant la porte ouverte.
— N'importe quoi, encore cette histoire ? Tu irais tout aussi vite en la fermant. C'est dingue, j'ai l'impression que tu t'attends à ce qu'il arrive quelque chose chez nous.
Sa façon de dire "nous" me provoque une réaction étrange. Mon ventre se noue mais pas de manière négative, plus comme si j'étais soudain attaquée par des papillons. Je crois que jusqu'à présent, il n'y avait jamais eu de "chez moi" ni de "chez nous" juste des "chez mes parents" ou "chez Aaron".
J'aime ce sentiment, je crois, peu importe son nom.
— Je ne te permet pas !
Il rit avec moi, brisant la glace entre nous une bonne fois pour toutes.
La soirée passe vite - bien trop vite à mon goût . Quand nous rentrons, aucun de nous ne veut qu'elle s'arrête là. Si bien que Max me propose de regarder un film et j'accepte. Il a dû choisir un film lui-même, j'ai une culture cinématographique qui se réduit à Harry Potter et je crois qu'il le sait.
Je me suis assise à côté de lui. Peut-être trop près ?Ça ne me dérange pas finalement...
Et c'est à ce moment là que je réalise que j'ai développé des sentiments pour mon faux fiancé avec le temps... Mon cœur se serre dans ma poitrine. J'ai peur de ce qui pourrait arriver si je baissais ma garde.
Quand il pose son bras sur mon épaule et que je mets ma tête sur la sienne. Je faisais ça avec Stella mais c'est différent avec lui. Tout est différent avec lui. Je suis comme sur un nuage. Au-dessus de tout. Même si l'orage n'est jamais loin.
C'était pas prévu dans le programme...
Merde.
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Hi butterflies !
How are you ?
ENFIN !!!!!! She knows !!
Take care of you.
I adore you, Lysia 🦋
ig : lysia_estrella
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