Inconnu

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Je ne vois rien, tout est noir autour de moi, j'arrive seulement à voir la lumière de la lune à travers la minuscule fenêtre. Je ne sais pas où je suis, je suis complètement perdue. Je me souviens être entrée dans cette voiture mais ensuite plus rien. Tout est flou, tout est devenu sombre en un instant.

J'ai mal à la tête, mes membres me brûlent comme si j'avais marché dans un feu. Je suis complètement déshydratée, ma gorge est sèche, j'ai tellement soif. Mes poignets et chevilles me font atrocement mal, je suis attaché par je ne sais quel objet.

Des pas s'approchent de là où je suis et une porte s'ouvre. La lumière qui se cachait derrière celle-ci m'éblouit et il me faut plusieurs secondes pour retrouver une vue correcte. Dès le moment où mon regard rencontre le sien, j'aurais préféré rester éblouie et ne rien voir jusqu'à la fin de mes jours.

Je me rappelle de tout maintenant, du moment où je suis allée voir cet homme qui se sentait mal, où je suis rentré dans la voiture pour l'aider, mais aussi du moment où il a enroulé sa main autour de mon cou et m'a fait sentir un liquide étrange. J'ai à nouveau voulu être aimable envers Lucas, mais lui me l'a fait à l'envers. Le pire c'est qu'il ne semble pas se souvenir de moi.

Je peux voir toute la pièce maintenant. Elle est minuscule. Une table dans un coin, un frigo à côté, et une tonne d'outil de jardinerie et je ne sais quoi sont accrochés au mur par une vis.

Il se rapproche et s'accroupit en face de moi. Il plante son regard dans le mien et ses yeux sombres me font comprendre qu'il n'est pas l'homme qu'il prétendait être. Il attrape mon menton et m'adresse la parole.

-J'ai cru que vous étiez déjà morte, ça aurait été dommage qu'on ne s'amuse pas.

Il rigole comme si la mort n'est que distraction pour lui.

-Je crois que je ne me suis pas présenté. Je me nomme Luis Grayson mais tout le monde m'appelle The VOID. Vous avez dû entendre parler de moi non ? Je suis une star après tout, vous avez de la chance de m'avoir devant vous.

Je n'arrive pas à répondre. Je suis outrée. Il est un homme que j'appréciais pour sa valeur, il était différent des autres. Jamais je n'aurais cru voir cet autre visage de lui, cela me répugne. Mais le pire c'est que je n'aurai jamais cru avoir fréquenté le tueur en série rechercher par tout le pays. En plus de cela, son vrai prénom n'est pas Lucas mais Luis. Ce prénom me dit quelque chose mais je ne sais plus d'où il vient...

Je tente de parler mais je m'étouffe tant ma gorge me gratte. J'ai tellement soif et il semble le remarquer.

-Je vais vous chercher à boire.

Il se lève et se dirige vers ce fameux frigo. Je n'arrive pas à voir ce qu'il y a dedans, la porte me gêne la vue. Je l'entends fouiller et lâcher des jurons. Je regarde mes poignets, ils sont ensanglantés comme si je m'étais débattu. Je lève à nouveau mon regard vers lui et le regarde verser un jus dans un verre.

-Je suis désolé je n'ai pas d'eau ici... J'espère que vous aimez le jus de grenade je n'ai que ça de frais.

Il se rapproche à nouveau et dépose le verre sur mes lèvres. Il fait couler le liquide délicatement, rendant la torture encore plus atroce. Un sourire satisfait se dessine sur son visage quand le liquide rejoint ma cavité buccale. J'avale une première gorgée mais recrache immédiatement la deuxième. Un goût métallique et salé s'éparpille dans ma bouche.

Du sang.

Ce type est complètement malade.

-Vous n'aimez pas ? Je l'ai faits moi-même.

-Allez vous faire foutre ! Lâchez-moi Lucas !

-Intéressant vous connaissez mon pseudonyme... Je n'aime pas le fait que vous le prononciez, il n'y a qu'une personne sur terre qui en a le droit.

Il récupère un couteau posé à côté. Je m'attends au pire. Il attrape ma mâchoire, je ferme les yeux. Il ouvre ma bouche malgré le fait que je résiste. Je sens la lame froide sur ma langue et ensuite plus rien. La seule chose que j'arrive à sentir est une douleur abominable et un liquide chaud coule sans s'arrêter. Il vient de me couper la langue...

Je le regarde et il tient ce bout d'organe dans sa main avec sourire victorieux sur les lèvres. Il jette la langue à l'autre bout de la pièce et joue avec son couteau.

-Je m'occupe de quoi maintenant ?

J'essaye de hurler mais quasiment rien ne sort. Je commence à pleurer, je ne veux pas mourir. Je ne sais pas par quel moyen ce monstre me tuera mais j'espère ne pas souffrir. Il me regarde en analysant chaque détail de mon visage puis fronce les sourcils.

-Ces yeux me sont trop familiers, je vais vous les arracher. Mais avant ça je veux que vous admiriez le travail que je vais faire.

Il se lève et récupère ce qu'il me semble être un marteau. Je tente de reculer mais je suis rapidement maintenue, il me maintient la cheville et son regard est encore plus noir qu'avant.

-Méchante fille. Je n'aurai pas bougé si je serai vous, vous allez subir les conséquences. Ça va juste piquer un petit peu.

Il écrase d'une force violente son marteau sur mes deux chevilles et je hurle de douleur mentalement. Je n'arrive plus à bouger les orteils, plus rien. Il m'a cassé les chevilles, le seul moyen que j'avais pour m'échapper si j'en avais l'occasion.

Il reprend son couteau et me taille les veines en un seul coup. Je n'en peux plus. Des perles de sueur se forment sur mon front, j'ai tellement chaud, j'ai du mal à respirer. Je le regarde et il sort un énorme bidon d'un placard. Je crois y lire acide chlorhydrique, mais je n'ai pas le temps d'en être sûre qu'il verse ce liquide sur mon entaille.

À ce moment-là tou/ mes sens se confondent. Cette douleur est la pire, bien pire que la mort qui va suivre juste après. Mon poignet me brûle, me pique. J'ai l'impression que l'on me ronge la peau. C'est une horreur. Je tente de respirer le mieux possible mais avec la quantité de sang que je perds c'est impossible.

-Très joli bracelet, ça serait dommage de l'abîmer avec du sang.

Soudain il m'arrache ce bracelet, la seule chose qui pouvait me relier à cette personne même après ma mort.

Il le met dans sa poche, plante son couteau dans les yeux et me laisse seule. Mon âme s'éteint petit à petit et je revois tous mes souvenirs défiler. Une dernière pensée me traverse, Luis, je me rappelle d'où j'ai entendu ce prénom. J'espère qu'il ne lui fera pas de mal. Je sens le dernier battement de mon coeur et pousse un dernier souffle sur cette terre maudite.

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Vous avez compris qui est cette personne ?
Vous aimez toujours autant Lucas ?
J'ai fais un chapitre cours parce que le suivant risque d'être très long, et je ne me voyais pas rajouter encore plus d'horreur 🥲
Bonne rentrée !
À bientôt :)

Grayson, The VOID [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant