Chapitre 16

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Will:

Ça faisait déjà une heure !

Je tournais en rond comme un lion en cage.

J'en pouvais plus ! Tant pis si il m'engueulait, il fallait que j'aille voir.

Certes il avait été très blessant mais je mettais ça sur le compte de la tristesse.

Je courais à travers les couloirs, la peur me serrant le ventre.

J'ai déboulé dans l'arène en trombe. Je ne le voyais nul part.

J'allais repartir quand j'aperçus une boule noir dans un coin.

Je me précipitais.

-Nico ! Nico, criais-je. Tu m'entends ? Réponds moi !

Il était complètement recroquevillé sur lui même, les paupières clauses.

-Nico, demandais-je encore.

-Solace, demanda-t-il finalement d'une voix rauque et faible.

Le soulagement m'envahit, il respirait et il était encore conscient.

-Oui c'est moi. Ça va aller ! Je vais te ramener à ta chambre ! Est-ce que tu peux t'asseoir ?

Il ouvrit les yeux et se redressa. Il était totalement désorienté.

-Où as-tu mal ?

-Ça va, dit-il en se mettant debout avec difficulté.

-Doucement, lui ordonnais-je.

Je voulais le soutenir mais il me repoussa, je restais alors derrière, prêt à le rattraper si besoin.

Sa démarche n'était pas très assuré mais il ne semblait pas être blessé. Alors d'où venait toute cette douleur que j'avais vu dans ses yeux ?

On arriva tant bien que mal à ses appartements. Je le força à s'asseoir dans un canapé et lui apporta un verre d'eau.

Il se tenait la tête entre les mains.

-Mon prince, tentais-je. Je sais que vous ne voulez pas que je me mêle de vos affaires mais...

-Je suis désolé, j'ai été injuste avec toi Will.

C'était la première fois qu'il m'appelait par mon prénom.

-Je ne veux pas de cette distance entre nous, continua-t-il.

Il y avait tellement de douleur dans sa voix.

-Moi non plus, lui assurais-je. Alors s'il te plaît, explique moi. Je veux t'aider.

Il me regarda avec des yeux coupables, ne sachant sûrement pas par où commencer.

Je m'assis à ses côtés.

-D'après ce que j'ai comprit, c'est un chagrin d'amour.

-Comment tu sais, s'étonna-t-il.

-Je sais c'est tout.

Il souffla.

-Je ne pouvais pas l'aimer.

Son ton était résigné.

-Parce que c'était un homme ?

Il me lança un autre regard paniqué, mais abandonna l'idée de me demander encore une fois comment je savais.

-Oui, répondit-il simplement.

Je sentais que cette réponse était incomplète.

-Parle moi de lui.

Je veux rester à tes côtés (solangelo)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant