Chapitre 11

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Nico:

Plus le tournoi avançait, plus ma rage croissait, au rythme des injustices dont était victime Will.

Elle fut à son comble pendant le dernier duel. Cet homme qui essayait de le tuer se nommait Hercule, il était loyal à mon père. Ce devait sûrement être lui qui lui avait dit d'être impitoyable, vu son air avide.

Mon cœur rata un battement quand Hercule attaqua Will alors qu'il était au sol. Je me retenais à grand peine de sauter dans l'arène.

Quand finalement Will fixa son adversaire au mur, un soulagement m'envahit, vite remplacé de nouveau par l'inquiétude et la colère quand Will s'effondra. Je voulais me précipiter à ses côtés afin de l'aider, mais je ne pouvais pas le faire pour le moment.

Il se releva et se présenta devant la tribune royale.

-Je jure solennellement de consacrer ma vie à la protection de Nico Bi Angelo, le prince du royaume des ombres et futur roi. Je défendrais sa vie au péril de la mienne.

S'il savait à quel point cela me touchait, je ne savais même pas pourquoi cela me touchait autant. Ce qui me fit d'autant plus plaisir c'était la provocation derrière.

Mon père serra les dents, mais ne dit rien, il ne pouvait rien dire. Je m'en réjouissait intérieurement.

Je descendis rapidement une fois la cérémonie finie.

Will était adossé à un mur, les yeux fermés. Le médecin qui aurait dû s'occuper de lui était allé soigner Hercule, bien entendu. Comme s'il en avait besoin. Une injustice de plus !

Je ne laisserais plus personne l'approcher.

-Solace, viens !

Je l'attrapais par le bras et l'entraîna.

-Bi Angelo ? On va où ?

-Dans mes appartements.

Il trébucha et je ralentis pour qu'il puisse me suivre. Dès qu'on fut hors de vue, j'enlaçais ses épaules et passait mon autre bras sous ses jambes afin de pouvoir le porter.

-Qu'est-ce que tu fais, s'étrangla-t-il.

J'aurais dû être gêné, pourtant la colère et l'inquiétude m'en empêchaient.

-Je te porte, tu es blessé.

Il n'eut pas la force de rétorquer ce qui m'inquiéta d'avantage, habituellement il ne se serait pas laissé faire ainsi.

Je marchai d'un pas rapide, trop rapide pour être normal, surtout que je portais quelqu'un de plus grand et lourd que moi.

Arrivé dans mes appartements, n'y tenant plus, je le reposais et le plaquai, le visage contre la table.

-Messire, demanda Will, inquiet. Je ne me rendis même pas compte de l'appellation qui reflétait sa peur.

Je relevai son tee-shirt pour voir son dos. Il était complètement violet.

Je vis rouge et m'éloignai de quelques pas afin de me contrôler.

-Qui t'a fais ça, dis-je d'une voix froide malgré mon envie de hurler.

-Je... Ses yeux étaient agrandis par la peur.

-Dis moi qui c'est, aboyais-je en avançant d'un pas.

Il se recroquevilla.

Bien sûr qu'il avait peur ! Je devais être effrayant.

Je pris ma tête entre mes mains. Il fallait que je sorte ! Tout de suite !

Je veux rester à tes côtés (solangelo)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant