Chapitre 36

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Will:

Nous avions fait sortir une quinzaine de prisonniers. Le roi devenait fou.

Quand il prit la décision de les tuer dès leur arrivée, nous les faisions s'évader avant.

On communiquait avec mon pays grâce à des messagers que Nico rencontrait en secret dans la forêt, la nuit. Il m'avait emmené une fois et le messager en avait été enchanté et s'était adressé à moi comme à son roi, ce que j'étais. Ça m'avait fait bizarre j'avais perdu l'habitude d'être traité comme un prince, alors être traité comme un roi...

On étudiait des cartes avec Nico à son bureau afin de savoir quelles contrées accepteraient de s'allier à nous contre le tyran.

Soudain, Nico qui jusqu'à là souriait, se figea d'un coup, devenant grave.

-Nico ça va ?

Il était figé, sur ses gardes, comme un animal sauvage qui aurait entendu un bruit et vérifiai que ce n'était pas un danger.

Il pâlit.

-Will met-toi au garde à vous, souffla-t-il très bas.

-Quoi ? Pourquoi ?

Il me poussa de ma chaise, m'envoyant contre le mur. Je me rattrapai à la commode pour ne pas m'effondrer.

J'allais lui hurler qu'il m'avait fait mal et que ça ne se fait pas mais il me tournait le dos plongé dans ses papiers. Les cartes qu'on étudiait plus tôt avaient disparues.

J'avançai d'un pas, bien décidé à lui donner un bon coup sur la tête.

Le bruit de la poignée, me stoppa. Je me collai au mur, au garde à vous.

Sans frapper une très belle femme entra dans la pièce. Ses cheveux oranges, semblables à des flammes, encadrait son visage pale dénué de toutes imperfection. Sa posture droite lui faisait dégager une aura de supériorité.

En une fraction de seconde ses yeux avaient fait le tour de la pièce. Ses pupilles écarlates se posèrent alors sur moi.

Un frisson glissa le long de ma colonne vertébrale.

Son regard était plein d'avidité. J'avais l'étrange impression de lui appartenir. J'étais prisonnier de ses griffes.

-Victoria, qu'est-ce qui t'amène ?

Elle se détourna de moi pour se tourner vers Nico. Je reprenais une inspiration, je ne m'étais même pas rendu compte que mon souffle s'était coupé.

Elle avança vers le bureau d'une démarche féline, qui me fit penser à celle de Nico.

-Quel question, déclara-t-elle d'une voix envoûtante.

N'importe qui lui obéirait si elle ordonnait quelque chose, on ne pouvait résister à son soprano.

-Je viens constater l'état de mon bien.

Elle attrapa le menton de Nico afin de scruter son visage.

Je bouillais. Comment osait-elle le toucher ? Et qui était-elle d'abord ?

Et pourquoi Nico ne réagissait pas ?

Il restait de marbre, même quand elle lui tapota la joue. Il avait un air froid et détaché.

-N'es-tu pas heureux de me voir, susurra-t-elle en se rapprochant beaucoup trop près de mon petit ami à mon goût.

Il ne répondit pas. Elle lui passa la main sur la joue.

-Tu es bien froid. Qu'as-tu fais ces dernières années ?

-J'ai été un bon prince et un bon soldat, comme tu me l'avais demandé.

Mais qui était-elle bon sang ?

-C'est bien, le félicita-t-elle.

Son regard se reposa sur moi.

-Je vois que tu as enfin accepter un serviteur.

-En effet.

Elle s'approcha de moi comme un félin de sa proie. Elle attrapa mon menton comme elle l'avait avec Nico afin de me regarder sous toute les coutures, tel un produit de luxe. Sa main était froide, sa poigne dure.

Je la défiai du regard, je ne lui montrerai pas ma peur.

Elle sourit comme si j'étais un caniche qui venait de bien réussir un tour.

-Il est beau, déclara-t-elle à l'attention de Nico sans cesser de me regarder sous tout les angles.

-Je n'avais pas remarqué.

Je jetai un coup d'œil vers Nico. Il était penché sur son bureau n'ayant aucun regard pour nous.

Ça ne le dérangeait pas qu'elle me touche ? Pourquoi il ne faisait rien ?

Elle me releva brusquement le menton, dégageant mon cou. Elle me huma comme on hume un plat avant de le déguster.

-Il est pourtant à croquer.

Mon sang ne fit qu'un tour. Je n'avais aucune chance face à cette vampire.

-Tu peux si tu veux.

Les poils de mes bras se hérissèrent face à la remarque de mon amant.

Je la sentis sourire en dégarnissant ses crocs près de mon cou.

-Mais ça serai dommage.

Elle se stoppa, avant de se redresser et de se tourner vers Nico.

-Et pourquoi donc ?

-J'avais prévu de le garder pour une grande occasion.

Comment ça ?

-Ha bon et lequel ?

-Mon couronnement.

Il se tourna enfin pour la regarder.

-Ce n'est pas pour ça que tu es venue ?

Elle sourit.

-Bonne idée, dit-elle en me lâchant.

-Esclave sort, dit Nico en me lançant un regard noir.

Choqué, je le fixai sans bouger.

Je sursautai quand une main se posa sur ma fesse. La vampire rousse me scrutait attendant ma réaction.

-Ne m'oblige pas à me répéter, dit Nico menaçant.

Je me débarrassai de ma torpeur et me dépêchai de sortir.

-Il manque encore un peu de dressage, ria ladite Victoria. Alors comme ça tu n'es toujours pas à l'aise avec les humains ? Moi je les trouve bien amusant !

Je m'effondrai derrière la porte et plongeai ma tête dans mes genoux.

Qu'est-ce qui venait de se passer ?

Qui était cette personne ?

Pourquoi Nico n'avait pas réagi ? Pourquoi il l'avait laissé me toucher ?

J'avais prévu de le garder pour une grande occasion.

Qu'est-ce que ça voulait dire ?

Je ne voulais pas y croire ! Il y avait forcément une autre explication !



Chapitre assez éprouvant pour Will!

Notre grande méchante entre enfin en scène et elle va causé bien des problèmes!

Je suis actuellement en train d'écrire le dernier chapitre (pour vous c'est pas tout de suite)! C'est la première fois que j'arrive à la fin d'un projet donc j'en suis très fière. Maintenant il reste la relecture!

J'espère que vous avez passé un joyeux Noël et bonne fête à venir! A mercredi prochain!

Je veux rester à tes côtés (solangelo)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant