Je veux rester à tes côtés (solangelo)

Chapitre 40

Will:

Je refermai la porte derrière moi.

Il y avait donc un remède ! Pourquoi Nico ne m'en avait pas parler !? Je croyais qu'il me faisait confiance ! Je croyais qu'on avait dépassé ce stade !

Ça m'attristait.

Pourquoi s'entêtait-il à ne pas vouloir me le dire? Il ne voulait pas guérir ?

Mes pensées tournèrent en boucle sur ce sujet toute la fin de journée et la nuit, me provoquant une énième insomnie.

Dans l'après-midi qui suivit j'y pensais toujours.

Que pouvait bien être ce remède ? Qu'est-ce qui poussait Nico à me le cacher ?

Et si ce n'était pas un problème de confiance comme je le pensais ?

Par ce que tu serais prêt à te sacrifier pour moi ! Je ne veux pas te faire de mal !

Il avait dit ça les larmes aux yeux et avec une telle détresse.

Mais bien sûr !

Rapidement je sortis en prenant soin de bien fermer à clés derrière moi pour éviter toutes intrusions.

Je devais en avoir le cœur net. Il allait falloir faire preuve de tact.

Mes pas me dirigèrent rapidement vers l'infirmerie.

-Bonjour, fit Asclépios. Je pensais bien que tu viendrais me voir.

-Oui en effet. C'est tout de même une grande révélation. Un vampire médecin, on aura tout vu !

-Si la question que tu te poses est si je bois du sang humain, la réponse est non. Je ne bois que du sang animal.

-Tu chasses avec Nico alors ?

-Non je ne l'ai jamais croisé. On ne doit pas avoir les mêmes territoires de chasse. Je ne m'éloigne jamais beaucoup. Et puis je ne pense pas qu'il connaissait ma vraie nature. Je ne suis que médecin, pas assez important pour être remarqué, surtout par le prince.

-D'ailleurs comment as-tu put devenir médecin ? N'es-tu pas du tout attiré par le sang ?

Ce n'était pas le sujet que je voulais aborder mais je rongeais mon frein. Je devais être patient pour trouver le moment propice.

-Ça été un long périple mais maintenant ça ne me fait plus rien. Je ne veux pas être un monstre et je profite de ma condition pour aider le plus de monde possible.

-Wah, fis-je impressionner. Tu dois être un cas unique.

-Non, me détrompa-t-il. J'ai un ami de mon espèce qui est également médecin.

-Hum je vois. Donc tu as aussi étudié la médecine vampirique.

-Oui même si il n'y pas grand-chose à soigner.

-Le remède contre l'ail c'est bien du sang humain.

Il se figea, prit au dépourvu. Je savais qu'il mettait un point d'honneur à respecter le secret médical ; mais son regard surpris le trahit et me donna la confirmation dont j'avais besoin.

Maintenant je savais ce que j'avais à faire !

-Merci, j'ai eu la réponse que je voulais, dis-je en me dirigeant vers la porte.

-Will attend ! Qu'est-ce que tu comptes faire, demanda-t-il en me retenant par le bras.

-A ton avis, le défiai-je du regard.

Je ne pouvais rien faire contre sa poigne.

-C'est dangereux !

-Tu allais lui proposer de toute façon.