Chapitre 22

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Will:

Tout mon univers se résumait en un seul mot : brûlant.

Tout brûlait, tout n'était que flammes. Ce feu incendiait tout mon corps, monopolisant tout mes sens.

Parfois des images et des sensations fugaces entourées de flammes m'apparaissaient.

La peur quand j'étais tomber de cheval à mes six ans.

La douleur quand je m'étais cassé le bras.

La panique quand je mettais perdu dans les bois l'année de mes dix ans.

Des souvenirs plus récent aussi :

L'intercompréhension quand je m'étais fait arrêter et clouer au sol.

L'effroi quand je les avais vu emmener mes parents.

Le trajet dans une cage tiré par des chevaux, les chaînes, l'humiliation.

Les coups quand j'avais résister. Les coup dans le noir aussi.

L'arène, le tournois.

La colère dans les yeux rouges de Nico, ses crocs dans mon coup, le venin imprégnant mes veines.

Le plus dur de tous ces souvenirs était surtout la douleur dans ses yeux, ses cris de détresses silencieux qui pourtant me déchiraient.

Et puis il y avait ces éclairs de fraîcheurs :

Nico si craquant quand il rougissait.

Nico si beau torse nu.

Nico qui souriait, qui riait.

Nos baisers pleins de passion.

Ces instants ne duraient pas, ils étaient vite consumés par les flammes comme si ce n'était que des mirages.

Je ne serais dire combien de temps les flammes me rongèrent : quelques heures, quelques jours, des années, des centaines d'années...

Il n'empêche qu'après une éternité, l'intensité du feu finit inexorablement par baissé.

La première fois que je repris conscience, le temps que mon cerveau puisse analyser mon environnement il avait fuit la chambre.

Mes paupières lourdes m'emportèrent à nouveaux.

La deuxième fois quand je me sentis reprendre conscience, je me forçai à ne pas ouvrir les paupières.

Je savais que si j'esquissais un mouvement de réveil il prendrait la fuite.

Je me sentais un peut comme une humain fasse à une biche, voulant s'approcher mais où le moindre geste pouvait faire fuir l'animal qui disparaîtrai à jamais.

Une main inquiète passa sur ma joue, sous son contact frai je ne pus m'empêcher de me frotter contre elle.

Elle se figea.

J'ouvris les yeux rencontrant un regard onyx.

Il se dégagea vivement.

-Nico, attend.

Il se figea dans l'entrebâillement de la porte, dos à moi, les épaules crispées.

-Je t'en supplie, chuchotais-je.

Il se tournait lentement vers moi. Ses yeux était envahit par une peur irraisonnable et immense. En m'attardant dessus je me sentais comme aspiré dans un gouffre sans fin de souffrances.

Comment pouvait-on souffrir à ce point ?

C'est pour moi qu'il avait si peur ?

Je ne savais pas quoi dire...

Je veux rester à tes côtés (solangelo)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant