Chapitre 29

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Nico:

Il ressemblait à un ange quand il dormait.

Il encerclait mon torse de ses bras comme pour s'assurer que je ne partirais pas.

Mais il n'avait pas à s'inquiéter. Je pensais toujours que ce serait mieux pour lui que je ne fasse pas partit de sa vie. Mais j'avais maintenant vu un amour humain/vampire de mes propres yeux. Et j'avais parlé avec l'humaine, elle m'avait dit que si j'aimais Will, je devais le laisser choisir le chemin qu'il voulait emprunter et donc avec qui il voulait être.

Elle m'avait raconté son histoire et son combat pour que celui qui était à présent son mari, la laisse faire partit de sa vie.

Son mari m'avait certifié qu'elle n'aurait jamais laissé tomber et qu'il était même bien plus dangereux de la quitter car elle prenait alors des risques insensés pour le retrouver.

Leur histoire m'avait émut.

Will m'avait choisi ! Je n'avais pas à discuter sa décision, elle me rendait heureux.

Même si sa vie aurait sûrement été plus belle sans moi, mais je m'appliquerais à la rendre merveilleuse.

Et puis je mettais rendu compte que même moi je pouvais accéder au bonheur et il en était la source, même si le sien m'importait plus. Maintenant j'avais un but : rendre le monde meilleur et le rendre heureux. Je ne serais plus passif, je vivrais ma propre vie !

Ces résolutions me remplissaient de joie. J'étais heureux et serein, je ne me souviens pas que c'était déjà arrivé dans ma vie.

Il fronça les sourcils en marmonnant :

-Non ne pars pas.

Je lui caressai tendrement la joue. Il battit des paupières et doucement reprit conscience. Je le regardai repousser le voile brumeux du sommeil, avec délice.

D'abord il sembla étonné de me voir puis la réalité effaça le monde sinueux et mensonger des rêves et il me serra fort en poussant un soupir de soulagement.

-Tu as crus que je t'avais laissé, demandais-je avec douceur.

-Oui, mais tu es là alors tout ira bien, répondit-il les yeux fermés en frottant sa tête contre mon torse.

-Je ne te laisserais plus jamais, promis-je.

Il leva ses yeux encore ensommeillé et plein d'espoir vers moi.

Il avait beau être le plus fort de nous deux, lui aussi avait besoin d'être rassuré parfois.

Et pour bien commencé la journée on fit une grasse-matinée, discutant et s'embrassant à souhait.

On ne se décida à se lever que pour le déjeuner qui fut apporté directement par un serviteur sur mon ordre. Un seul plateau fut amené et je n'en fus pas le bénéficiaire comme cela était prévu.

On s'installa ensemble à table et je le regardai manger.

-C'est tellement meilleur que la bouillie infect qu'on sert aux esclaves, s'extasia-t-il.

-J'ai peur qu'on croit que je te prive de nourriture, dis-je pensif.

-Ne t'inquiètes pas pour ça. Ils penseront que tu me donnes tes miettes et les autres esclaves seront même jaloux, plaisanta mon trésor. Tu sais c'est à peine si les autres esclaves osaient m'adresser la parole juste parce que j'étais à ton service et les plus téméraires ne me croyaient pas quand je leur répondaient que tu étais plutôt un bon maître.

-Vraiment ? Mais c'est parce que je ne suis bon qu'avec toi.

-C'est ça, répondit-il en me donnant un coup dans les côtes. C'est juste qu'ils te trouvent beaucoup trop intimidant.

-Mais je suis intimidant.

Il me regarda semblant réfléchir et finit par dire :

-Fait aaah.

-Pourquoi ?

-Fait-le.

-Aaah, fis-je en ouvrant la bouche.

Il y glissa habilement un morceau de viande. Je déglutis difficilement pendant qu'il riait.

-Oui très intimidant, se moqua-t-il.

-Tu vas me le payer Solace, grondais-je.

-J'ai très peur, répondit-il en reprenant une bouchée.

-Je te défis en duel. Le gagnant donne un gage.

-C'est pas juste, tu vas forcément gagner, se plaignit-il.

-J'aurais des désavantages.

-Mouais, fit-il pas convaincu. Et d'abord pourquoi tiens-tu à me défier en duel alors que tu es sur de gagner ?

-Parce que tu dis t'être beaucoup entraîner, ça se voit d'ailleurs, tu as pris du muscle. J'aimerais beaucoup te voir à l'œuvre.

-Dans quel sens, demanda-t-il avec une lueur perverse dans les yeux.

Quand je compris ce qu'il voulait dire, je piquai un fard magistral.

Il fut pris d'un fou rire, avant de m'attraper par les épaules et de me gratifier d'un bisou sur la joue.

Quand on se préparait pour aller dans l'arène, quelqu'un frappa à la porte.

Will se mit dans un coin en bon garde du corps et esclave qu'il était.

Un jeune homme bien battit, aux cheveux à peine plus terne que Will, rentra.

-Salut Jason, fit Will en se détendant immédiatement.

Le romain alla le saluer à son tour par une accolade, puis me gratifia d'un simple « bonjour ». Il faisait bien si il ne voulait pas goutter de ma lame.

-Qu'est-ce que tu viens faire ici, Jason, demandais-je.

-On va faire un après-midi au lac avec les autres. Ça vous dit de venir ?

Je lançai un regard à Will.

-Oui, bien sur, répondit celui-ci avec un sourire. On se prépare et on descend.

-Et le duel, demandais-je une fois Jason sortit.

-On pourra le faire là-bas. Par contre il faut qu'on parle de ta manière de parler aux gens, dit-il en prenant un air sérieux.

-C'est quoi le problème avec ma manière de parler, m'étonnais-je.

-Jason est ton ami, non ?

-Je suppose, répondis-je sans comprendre où il voulait en venir.

-Alors parle-le lui comme tel et pas comme si tu étais son supérieur.

-Mais je suis son supérieur.

-Oui mais pas dans ce genre de moment. Il faut que tu ais un ton moins dur et moins froid en privé.

Je levais les yeux au ciel.


Voilà un cour chapitre tout mignon!

J'espère que vous passez de bonnes vacances!

Une sortie avec tout le monde et un duel en prévision pour la semaine prochaine!

Je veux rester à tes côtés (solangelo)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant