Chapitre 35

238 23 86
                                    

Nico:

J'avançais dans les couloirs à grandes enjambées. Une personne enveloppée dans une cape noire me suivait, elle restait dans l'ombre afin de ne pas être aperçut.

J'étais énervé, j'aurais aimé faire ça autrement.

Je tournais dans un couloir et vis les gardes postés devant la porte menant aux geôles.

-Mon prince, dirent-ils en s'inclinant.

J'en profitais. D'un geste trop rapide pour qu'ils ne s'en rende compte, j'attrapais la clé à la ceinture de l'un deux, la faisait tomber au sol et donnait un coup de pieds dedans qui l'envoya plus loin dans l'ombre du couloir.

La cape noire s'en empara.

-Mon père m'envoie pour vérifier que les prisonniers ne s'échappent pas encore.

En parlant je me positionnais de tel façon que les gardes qui par politesse devait rester face à moi, soient dos au couloir d'où j'étais venu ainsi qu'à l'ouverture de la porte.

-Votre rapport soldats, demandais-je.

Sous la cape noire des yeux bleus me scrutaient.

Quand le garde commença à parler je croisais les bras, c'était le signal. Quand la cape noire entra dans la lumière je me concentrai. C'était plus dur que d'habitude, comme si les ombres refusaient de l'approcher. Mais finalement elles cédèrent à mon emprise et se rassemblèrent autour de lui, le rendant invisible alors qu'il aurait dut être à la lumière.

Seul moi qui voyait parfaitement dans le noir, était capable de voir la silhouette s'approcher à pas de loup, déverrouiller silencieusement la porte et se glisser dans la prison sans bruits après avoir refermé soigneusement derrière lui.

Le garde se tut et je compris qu'il avait fini.

Consciencieux je demandais si chaque détailles de la nouvelle procédure avait été appliqué.

J'entendis un cadenas se déverrouiller, une porte grincer puis des chuchotements, sont inaudible pour les gardes à côtés de moi. Puis plusieurs personne cette fois revinrent vers nous.

La clé passa sous la porte et glissa à mes pieds.

J'attendis quelques instants avant de déclarer :

-Vous avez fait tomber votre clé.

-Ho navré, dit le garde en se précipitant pour la récupérer.

-Bon je dois aller vérifier les prisonniers.

-Bien sur mon prince.

Ils ouvrirent la porte et s'engagèrent dans le couloir sombre.

Je projetai mes ombres dans la première cellule, censé être vide, pour en dissimuler ses trois occupants.

Les gardes passèrent sans les voir et avancèrent vers les cellules du fond, j'en fit de même, apercevant tout de même le sourire de mon trésor que j'aurais aimé ne pas voir en ces lieux.

-Ils ne sont plus là, s'écrièrent les gardes, paniqués, en arrivant devant la cellule.

Ils regardèrent en tout sens mais ne purent pas apercevoir les fugitifs qui sortaient par là où nous étions rentré à cause du mur d'ombres que j'avais déployé.

Je jouais la comédie de la stupeur et de l'incompréhension.

Puis j'ordonnai aux gardes de rester là, le temps que j'aille chercher des renforts. Je me lançai à grands pas sur les traces des trois personnes.

Je veux rester à tes côtés (solangelo)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant