Chapitre 10

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Will:

J'avais beau être très énervé par toutes ces injustices, je ne comprenais pas la colère qui consumait Nico. Il y avait une telle haine dans son regard, cela me faisait peur.

Je m'en sortais plutôt bien depuis le début. J'essayais d'ignorer la brûlure de mes côtes, mais c'était difficile.

Je devais déjà me préparer pour ma prochaine épreuve : la lutte.

Vu mon état physique il fallait que je gagne rapidement, faire durer le duel serait me condamner.

Sur les quatre duels qui amenait à la demi-finale, le mien fut le dernier. Et par malchance mon adversaire fut le blond qui m'avait tenu pendant que son ami me battait.

Quand on se présenta, il souriait, sûr de sa victoire.

Mon esprit se mit en mode automatique. Vu sa carrure il devait avoir une grande force. Mon avantage, étant moins lourd que lui, serait mon agilité. Je devais retourner son poids contre lui.

Quand le match commença il fonça sur moi. Je l'évitais d'un bond sur le coté. Il revint vers moi en écartant les bras cette fois dans le but de me bloquer. Plus rapide, j'esquivai.

J'étais déjà à bout de souffle, il fallait que j'en finisse vite !

L'attaque qui suivit, je me glissait entre ses jambes en les fauchant, et remonta dans son dos pour lui faire une clé de bras. Pris dans son élan il s'écrasa au sol, je l'y clouai. Je devais tenir 10 secondes ainsi. Le décompte commença, mais le blond avait repris ses esprits et luttait pour retrouver sa liberté. J'avais mal, mais il ne restait que quelques secondes à tenir.

Il se redressa soudainement, me frappant dans le torse. La douleur de mes cottes cassés incendia ma poitrine, me faisant chanceler en arrière. Il en profita pour me clouer au sol. Le décompte commença. Je me débattais furieusement mais ne réussissais qu'à me faire plus mal encore.

Je n'allais pas y arriver, il était trop fort.

-7, 8...

Mon regard se posa sur Nico. Il était complètement immobile, la seule chose qui le faisait paraître encore vivant c'était ses prunelles noires qui brûlaient de rage. Pourtant quand nos regards s'accrochèrent, le sien devint plus doux. On aurait dit qu'il s'inquiétait pour moi.

-9...

C'est ce qui me donna la force nécessaire. Oubliant mes douleurs, je libérai une main que j'abattis dans la figure de mon adversaire. Tandis je me relevais, il fonçait sur moi. Je fis de même, et arrivant à sa hauteur je sautais par dessus, attrapant sa chevelure à pleine main et écrasant sa tête au sol. Puis je m'assis sur son torse pour lui empêcher de se relever bien que cela soit vain ; il était complètement sonné. Un silence de mort régnait, la foule n'osait pas m'acclamer, même si j'avais gagné.

Quand je regardai de nouveau Nico, de la fierté brillait dans ses yeux, même s'il paraissait toujours inquiet.

Il ne me restait que deux épreuves. Je doutais de pouvoir y arriver avec mon état mais je ferais de mon mieux.

L'avant dernière épreuve fut plutôt simple. C'était un duel à l'épée. Même si cette arme n'est mon arme de prédilection je me débrouillais plus que bien.

J'achevai le match avec une feinte que Nico m'avait apprise afin de désarmer son adversaire en faisant pression sur la poignée avec un moulinet vers le haut.

J'avais conscience que mon adversaire était le troisième meilleur épéiste de l'armée, derrière Nico et celui que j'affronterais en finale, le brun qui m'avait battu.

La dernière épreuve était libre. Je choisis donc un arc, ce qui fit rire mon adversaire.

Il allait voir !

Je regardai vers les tribunes. Nico dévisageait le brun avec haine. Mais son père me regardait avec le regard de ceux qui jugent des gladiateurs dans une arène et qui se demande lequel donnera la mort la plus divertissante.

Je ne baissai pas les yeux et le provoquai du regard. Il fronça les sourcils, mécontent.

Je ne faisais pas ça pour lui, je ne me soumettrais pas à lui !

Le combat commença. Le brun avait eut le droit à son épée, qui était de meilleure qualité que mon vieil arc, un bouclier ce qui était totalement injuste et une armure faite en métal léger au contraire de la mienne en cuir usé. Au moins aurais-je l'avantage d'être plus léger.

Quand il fonça sur moi j'envoyai ma première flèche, elle rebondit sur son bouclier. Il me chargea et j'évitais facilement ses premiers coups.

Tout mon corps me faisait souffrir mais j'étais passé outre cette douleur.

Je m'éloignais d'un bond et envoyais une flèche qui n'entama même pas son armure.

Il attaqua de nouveau. Il visa mon cœur et je le contrai avec mon arc. Cela entailla le bois. Si je n'avais pas dévier le coup je serais mort. Son but n'était pas de me vaincre mais de me tuer.

Sauf qu'avec cet objectif il n'aurait plus aucunes retenues.

Le combat continua ainsi, j'évitais les coups meurtriers et envoyais des flèches qui se fracassaient sur son armure.

J'évitai un coup avec une roue, mais le suivant me laissa une belle entaille sur le bras. Je n'arrivais pas à trouver un plan pour l'atteindre et je fatiguais.

Un autre coup m'atteint au-dessus de ma cheville blessée. Je m'effondrai. Il tenta de plonger sa lame dans ma poitrine. Je roulai sur moi-même pour éviter une mort certaine, de justesse.

Il fallait que je gagne maintenant ou j'allais mourir.

Je me relevai, ne pouvant plus prendre appui sur ma jambe blessée.

Il me fonça de nouveau dessus. Je le contrai avec mon arc, mais le coup me fit de nouveau trébucher.

Je m'étalai sur le dos quand il abattit son épée. Je me protégeai avec mon arc, mais il était trop fort.

Soudain je repérai un défaut dans sa cuirasse. J'attrapai une flèche et la plantai dans son aisselle. Il poussa un rugissement en titubant en arrière.

Je me levai à cloche pied. Je n'aurais pas d'autre chance. Ma première flèche atteint la poignée de son épée, surpris, il la lâcha. J'avançai, me plaçant entre lui et son arme, lui empêchant de la reprendre. J'avançais encore, le criblant de flèche, le forçant à se cacher derrière son bouclier. Arrivé à sa hauteur je donnai un grand coup dans le panneau de bois. Il se le pris dans le nez, le lâcha et recula.

Mes flèches le fixèrent au mur, au moment où la corde de mon arc se brisait.

Mes jambes me lâchèrent et je tombais à genoux.

Je relevais la tête pour croiser le regard reconnaissant de mon prince.

J'étais heureux, j'avais gagné !

Je me relevais et vint devant la tribune royale. Je pris la parole d'une voix assurée malgré mon état :

-Je jure solennellement de consacrer ma vie à la protection de Nico Bi Angelo, le prince du royaume des ombres et futur roi. Je défendrais sa vie au péril de la mienne.

Je m'agenouillai.

Mon serment était une provocation. Je prêtais serment à Nico mais pas au roi. Malgré ça il ne pouvait rien dire, c'était ce qui était attendu d'un garde du corps.



Il a réussi! Il en a bavé mais il est maintenant le garde du corps de Nico!

Comment vous trouvez les scène de combats?

Qu'est-ce que vous pensez qu'il va se passer par la suite?

Je pense que le prochain chapitre vous plaira!

Je veux rester à tes côtés (solangelo)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant