Chapitre 12

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Will:

Mes rêves furent féeriques, pleins de magie et de joie. Je sentis le soleil sur ma peau. J'ouvris les yeux quand la porte se fermait. Maman était-elle venue me voir ? Je devais me lever pour prendre mon petit déjeuner en compagnie de mes parents. Mais pourquoi ma chambre avait-elle changé ?

C'est là que la réalité me mit une claque. Ma mère n'était pas venue me voir dormir et je ne prendrais plus jamais mon petit déjeuner avec ma famille. Le soleil avait disparu de ma vie.

Puis je me rappelai de la veille. Le tournoi, ma victoire. J'étais maintenant le garde du corps de Nico.

Mais ce qui m'avait le plus étonné était son comportement après l'événement. Il avait d'abord été plein de colère. Une colère si intense que ses yeux étaient devenus rouges. À ce moment il était terrifiant, je n'avais jamais vu quelqu'un d'aussi effrayant. Il dégageait une rage, une violence... inhumaine. On aurait dit une bête sauvage, mais douée d'une plus grande intelligence que celle d'un humain, un contraste encore plus étrange et terrifiant. J'avais quelqu'un d'autre sous les yeux, ce n'était pas Nico. C'était un prédateur.

Quand il s'était rendu compte qu'il me faisait peur j'avais revu mon prince au fond de ses yeux, mais la colère était toujours présente, pesante.

Il était parti, j'avais eu peur qu'il ne revienne pas. Pendant son absence je m'étais juré de ne plus avoir peur de lui, jamais. Je savais que même dans cet état il ne me ferait pas de mal, sa réaction en était la preuve.

Quand il était revenu, il était redevenu le Nico que je connaissais. Il avait été si tendre, si gentil, ce qui, pour le coup, était plutôt inhabituel. Mon cœur battait si vite quand il avait massé mon dos meurtri.

Puis le sujet de mes agresseurs était revenu dans la discussion. Je l'avais regardé dans les yeux avec l'appréhension de le revoir redevenir un monstre meurtrier. Mais il était resté lui même. De la colère brillait toujours dans ses yeux noirs, mais j'avais l'impression qu'elle cachait plus l'inquiétude qu'il avait eut pour moi. Cette théorie fut confirmée quand il m'avait dit qu'il souhaitait lui aussi me protéger.

Après ça je ne me rappelais pas m'être endormi. Apparemment il m'avait porté jusqu'à sa chambre. Où avait-il dormi ?

Je me levai et me dirigeai vers la pièce à vivre. J'étais encore raide, les douleurs mettraient plusieurs jours a disparaître.

-Tu es réveillé.

Je levai la tête vers le visage souriant de Nico. Cette vision me provoqua une bouffée de joie.

Il était mon rayon de soleil.

-Bien dormi, demanda-t-il.

-Oui, très ! Et toi, où as-tu dormi ?

-Ça n'est pas important.

Autrement dit : il n'avait pas dormi.

-Tu as encore mal ?

Je le laissais changer de sujet, il connaissait mon avis sur la question.

-Oui, je mettrais quelques jours à m'en remettre.

-Alors repose toi.

-Mais je dois commencer mon travail de garde du corps aujourd'hui.

-On sait tous les deux que je n'en ai pas besoin.

C'est vrai, ai-je pensé.

-Mais je croyais que tu me voulais à tes côtés ?

-C'est toujours le cas, mais je veux que tu te rétablisses avant.

Je veux rester à tes côtés (solangelo)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant