C'est étrange parce que depuis la disparition de l'un de ses meilleurs amis Elizabeth pense que tout est devenu différent. Peut-être même avant sa disparition. Entre ses parents qui lui cachent des choses et la bande de Marcus, elle sait qu'il se tr...
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ELIZABETH
— Punaise, j'ai mal au dos.
Je me lève tout en essayant de me craquer le dos pour aller dans la salle de bain et ce que je vois me glacer le sang sur place. J'ai plein d'égratignures sur le visage et sur les bras. Pourquoi est-ce que j'ai des fichues feuilles et des brindilles dans les cheveux ? Il y en a aussi plein de terre ? Je suis légèrement paniqué. J'ai les mains qui tremblent et les larmes aux yeux ? Je vais directement sous la douche pour essayer de me calmer. Après avoir réussi, j'essaie de mettre un peu de désinfectant sur mon visage et les bras, mais ça pique énormément, je réfléchis d'où cela peut venir, mais je n'en ai aucune idée.
Je rentre dans ma chambre, j'ouvre les rideaux pour laisser passer la lumière. Heureusement que je n'ai pas de vis à vis.
— Encore toi.
Cette fois, je ne me mets pas à hurler bêtement en envoyant l'oiseau aux plumes noires. Je le regarde de plus près et je vois qu'il est exactement comme le corbeau que j'avais vu en classe. Il ne bouge absolument pas. Il se contente de me fixer. Il va forcément s'en aller à un moment donné. Je m'habille avec un gros pull et un jean. Je viens à peine de me rendre compte qu'il y a des feuilles partout sur mon lit et également par terre dans ma chambre. Il y a des traces de terre et des feuilles jusqu'à l'entrée de la chambre. J'arriverais presque à voir des traces de pieds dessus.
Je la porte et je vois que le chemin de feuilles continue jusqu'au rez-de-chaussée. Je ne comprends pas, mais je suis le chemin de la feuille et il mène à la porte d'entrée. J'ouvre cette dernière et je tombe face à face avec le corbeau.
— Encore ?! M'exclamais-je.
J'entends du bruit derrière moi et quand je me retourne, je vois mon père et il a l'air de très mauvaise humeur enfin... Plus que d'habitude. Il me passe devant et il claque la porte violemment ce qui me fait sursauter.
— Va te préparer pour aller en cours.
Je fais ce qu'il me dit et je remonte rapidement dans ma chambre. Je n'ose pas discuter son ordre. Je viens de finir de jeter toutes les feuilles dans la poubelle et je suis enfin prête pour aller en cours. Mon téléphone vibre et c'est un message de Nick qui me dit qu'il est devant chez moi. Tant pis, je n'ai pas mangé et puis je n'ai pas faim, j'ai le ventre noué. Et ce serait mentir si je disais que mon père ne me cache rien. Il est vraiment bizarre depuis hier et aujourd'hui, c'est encore pire.
Je prends mon sac et je descends les escaliers rapidement, je fais un bisou sur la joue de ma mère très rapidement pour pas qu'elle puisse apercevoir mon visage, même si on ne voit plus trop les égratignures, puis je sors de la maison pour rejoindre Nick dans sa voiture. Il démarre et met un peu de musique, il fait un peu froid depuis que je l'ai rejoint. Je n'ose pas lui poser la question parce que je n'ai pas la tête à parler ce matin. Mon regard se perd à l'extérieur de la voiture. Je regarde le paysage qui défile, mais il y a quelque chose qui m'interpelle. Le corbeau nous suit. Déjà, je sais que ce n'est pas un corbeau, mais bel et bien le corbeau. Je suis persuadé que c'est toujours la même. Lorsque la voiture tourne à droit l'oiseau aux plumes noir fait exactement la même chose.
