Chapitre 16 : Impuissance

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Le temps semble s'arrêter alors que nous nous laissons emporter par cette étreinte intime. Les pensées, les doutes, les incertitudes s'évanouissent, ne laissant place qu'à l'intensité de nos sentiments mutuels. Les lèvres de Lucas sont tendres et sincères, exprimant tout ce qu'il ressent pour moi.

La chaleur de nos lèvres se dissipe lentement, laissant place à un silence tendu entre nous. Mon cœur bat la chamade, mon esprit tourbillonne de pensées contradictoires. J'ose enfin briser le silence, un sourire nerveux.

"Il faut qu'on soit super discrets. Ma mère dort juste à côté, et si elle nous surprend ici, on risque de se retrouver avec nos têtes tranchées sur un piquet devant la maison..."

Il éclate de rire, sa voix résonnant doucement dans la pièce.

"Sérieusement ? C'est un peu extrême, non ?"

"Je plaisante, bien sûr," dis-je en rougissant légèrement. "Mais sérieusement, on ne peut pas se permettre de la réveiller. Elle serait capable de le faire, tu sais."

Je remercie l'univers du fait que ma chienne soit partie dormir avec ma demi-sœur cette nuit-là... Je n'imagine pas la catastrophe si elle avait été avec moi. Elle est tellement possessive.

Lucas se calme peu à peu, son sourire persistant sur son visage.

"D'accord, je vais être aussi silencieux qu'une ombre. Promis."

Il s'allonge à côté de moi, son regard plongeant dans le mien avec intensité.

"C'est quand même dingue que je sois parvenu à monter jusqu'à ta fenêtre sans te réveiller. J'ai dû être particulièrement discret."

Je ne peux m'empêcher de rire doucement.

"Tu es complètement cinglé."

Il hausse un sourcil, un air taquin dans les yeux.

"Cinglé, mais efficace. C'est ce qui compte, non ?"

Je secoue la tête, le sourire aux lèvres.

"Efficace, peut-être. Mais si tu cherches à battre un record de discrétion, on est loin du compte."

Il éclate à nouveau de rire, et cette fois, son rire est contagieux. Nous sommes là, allongés côte à côte, nos rires se mêlant dans l'air paisible de la nuit. Malgré la situation inattendue et le sérieux de la conversation, nous parvenons toujours à trouver un moyen de rire ensemble, de créer des souvenirs précieux dans l'obscurité silencieuse de ma chambre.

Lentement, il retrouve son sérieux. Son regard se fixe intensément sur moi, comme s'il cherchait à plonger au plus profond de mon âme.

"Fais attention, Inaya. J'ai quelque chose d'important à te dire, quelque chose que j'ai gardé en moi depuis un moment," dit-il d'une voix douce, ses doigts frôlant les miens.

Mon cœur se met à battre plus fort, l'anticipation mêlée à l'appréhension. Je le regarde, captivée par son expression sérieuse.

"Lorsque j'ai posé les yeux sur toi pour la première fois, j'ai su que ma vie prenait une direction différente. Tu es la personne la plus merveilleuse que j'aie jamais rencontrée, et chaque moment passé avec toi est précieux à mes yeux. Je me suis retenu de te le dire, de peur de te faire fuir ou de tout gâcher, mais je ne peux plus garder ça pour moi."

Mon souffle se coupe, les mots de Lucas résonnant dans l'air comme une mélodie douce et sincère. Mon cœur tambourine dans ma poitrine, mon esprit se noyant dans un tourbillon d'émotions.

"Lucas... "murmurais-je, mes yeux fixés sur les siens.

"Je t'aime," déclara-t-il avec une tendresse infinie. "Je t'aime plus que je n'aurais jamais cru possible d'aimer quelqu'un."

Paraître sans faiblirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant