Chapitre 21 : Au revoir Camille...

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Camille gît au sol, inconsciente, ses bras ensanglantés laissant échapper des flots de sang. Le choc et l'horreur me figent sur place pendant un instant, puis l'instinct prend le dessus. J'appelle à l'aide en composant rapidement le numéro d'urgence, suppliant des secours de venir rapidement.

La voix au bout du fil me guide, m'aidant à appliquer les premiers secours en attendant que l'aide médicale arrive. Mes mains sont tachées de sang, mais je ne pense qu'à Camille, priant pour qu'elle s'en sorte.

Enfin, les sirènes des ambulances retentissent au loin, se rapprochant de plus en plus. Les minutes qui suivent me paraissent une éternité, mais enfin, les professionnels de la santé prennent le relais avec une efficacité que je ne peux qu'admirer.

Assise sur le sol, secouée par les événements, je suis approchée par l'un des secouristes.

"Vous êtes son amie ?"

Je me relève.

"Oui... je... je ne sais pas ce qui s'est passé. Elle allait bien quand je suis arrivée."

Les secouristes s'affairent autour de Camille, tentant désespérément de la réanimer. Mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine, ma respiration devient saccadée alors que j'observe la scène avec une angoisse grandissante. Tout semble se dérouler au ralenti, chaque seconde s'étirant en une éternité d'incertitude.

Malgré les efforts acharnés des secouristes, le temps semble s'arrêter lorsque la réalité brutale se fait jour. Camille ne peut être sauvée, et son décès est confirmé. Mon esprit refuse d'accepter cette vérité, mon amie, qui était radieuse il y a si peu de temps, est maintenant partie à jamais.

Un cri étouffé s'échappe de mes lèvres alors que je tombe à genoux, submergée par un tourbillon d'émotions. La douleur est insupportable, la culpabilité me dévore de l'intérieur. Je me sens impuissante, déchirée entre le chagrin et le sentiment d'avoir échoué en tant qu'amie.

Toutes les pensées rationnelles semblent s'évaporer, ne laissant que la certitude d'une triste réalité. Je me revois, incapable de répondre à l'appel de Camille en pleine nuit, laissant un message sans réponse qui aurait peut-être pu changer le cours des événements.

Un flot de pensées et de regrets envahit mon esprit. 

J'aurais dû être là pour elle, j'aurais dû l'écouter, j'aurais dû être plus attentive. 

Le poids de la responsabilité me submerge, et je me sens submergée par un profond sentiment de culpabilité.

Les heures s'écoulent lentement, emplies d'une atmosphère sombre et lourde de chagrin. La police arrive finalement pour mener son enquête, scrutant chaque recoin de la chambre dans l'espoir de trouver des indices sur ce qui a pu conduire à une telle tragédie. Chaque geste, chaque question résonne comme un écho dans le silence pesant.

Pendant ce temps, les secouristes emmènent le corps de Camille à la morgue, recouvert par un simple sac plastique. La vision de ce dernier adieu, de son corps fragile et inerte enveloppé de manière si impersonnelle, renforce le choc et la douleur qui m'envahissent.

La porte d'entrée s'ouvre brusquement, révélant le père de Camille qui rentre du travail. Son visage se fige en voyant les policiers et l'atmosphère lourde qui règne dans la pièce. Un mélange de confusion, de chagrin et de colère passe dans son regard alors qu'il comprend la situation.

"Qu'est-ce qui se passe ici ? Où est Camille ? Où est ma fille ?"

J'ai la voix nouée.

"Monsieur... je suis tellement désolée..."

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