Paraître sans faiblir

Chapitre 26 : Lumière dans l'obscurité

Le lundi matin se lève avec une lumière douce et réconfortante qui semble éclairer mon esprit. Pour la première fois depuis longtemps, je me sens léger, comme si un fardeau avait été enlevé de mes épaules. Les nuages sombres qui ont enveloppé mon âme semblent se dissiper, laissant place à un ciel plus clair.

Je me lève avec un sourire aux lèvres, résolu à saisir cette opportunité de renouveau. J'enfile mes vêtements avec enthousiasme, me préparant pour une journée qui s'annonce prometteuse. En descendant les escaliers, j'aperçois ma mère dans la cuisine, et je me dirige vers elle d'un pas léger.

"Maman, tu n'imagines pas à quel point je me sens bien aujourd'hui," déclarai-je avec un enthousiasme contagieux.

Elle lève les yeux de sa tasse de café, surprise par ma soudaine énergie.

"Vraiment ? C'est génial de t'entendre dire ça, chérie. Qu'est-ce qui t'arrive ?"

"Je ne sais pas, mais j'ai l'impression que quelque chose a changé en moi. Je veux profiter de chaque instant."

Elle sourit, visiblement touchée par mon changement d'attitude.

Après avoir pris un petit-déjeuner léger mais revigorant, je sors de la maison. L'air frais du matin caresse mon visage, et je me sens plus vivante que jamais. Je marche, et je réalise à quel point j'ai négligé les petites joies simples de la vie ces derniers temps.

Arrivée à l'école, je retrouve Sabrine, et l'accueil chaleureux que nous échangeons est comme une mélodie familière. Nous nous mettons à discuter comme si rien ne s'est passé, comme si notre amitié avait survécu à l'épreuve du temps.

"Ça fait du bien de te voir sourire à nouveau," me dit-elle avec un clin d'œil complice.

Je lui rends son sourire.

"Oui, ça fait vraiment du bien. Et je compte bien ne pas laisser cette énergie positive s'échapper."

La journée passe rapidement, ponctuée de rires, de discussions animées et de moments partagés avec mes camarades. Même les cours semblent moins lourds, comme si une nouvelle perspective a éclairé ma vision.

En fin de journée, alors que je m'apprête à rentrer chez moi, monsieur Osgart m'interpelle. Son regard perçant semble fouiller mon âme, comme s'il cherchait à comprendre ce qui a provoqué ce changement en moi.

"Inaya, j'ai le sentiment qu'il y a quelque chose de différent en toi aujourd'hui," dit-il d'un ton sérieux.

Je suis surprise par sa perspicacité.

"C'est vrai. J'ai décidé de prendre les choses en main, de me battre pour mon propre bonheur."

Le professeur m'adresse un signe de tête encourageant, puis nous nous séparons. 

Après les cours, je me dirige d'un pas déterminé vers la pharmacie du quartier. Mon changement d'attitude ne signifie pas que tous mes problèmes ont disparu du jour au lendemain. J'ai encore des moments de faiblesse, et aujourd'hui en est un. Mon esprit est embrouillé par les souvenirs sombres et les idées qui semblent ne pas me lâcher.

Poussant la porte de la pharmacie, je suis accueillie par une douce sonnerie de clochette. L'odeur familière de produits pharmaceutiques envahit mes sens alors que je parcours les allées, cherchant ce dont j'ai besoin.

Je m'approche du comptoir, une pharmacienne souriante me salue.

"Bonjour, comment puis-je vous aider aujourd'hui ?"

Je prends une profonde inspiration pour rassembler mon courage, puis réponds d'une voix légèrement hésitante.

"J'aurais besoin de paracétamol. J'ai des migraines assez fortes ces derniers temps."