Paraître sans faiblir

Chapitre 25 : C'est la fin...

Le lendemain arrive, amenant avec lui la promesse d'un jour de repos bien mérité. Les rayons du soleil pénètrent doucement ma chambre. J'ouvre les yeux avec l'espoir que cette journée sera une pause nécessaire dans le tourbillon de mes préoccupations. Je m'étire lentement, savourant la sensation de détente après des jours intenses.

Après un petit déjeuner tranquille, je décide de parler à ma mère de l'appel téléphonique avec mon père. J'aborde la question avec précaution, sachant que les conflits entre eux sont une source de tension constante.

"Maman, je dois te parler de quelque chose," commence-je d'une voix hésitante.

Elle lève les yeux de son livre et m'accorde toute son attention. 

"Bien sûr. que se passe-t-il?"

"Tu te souviens de l'appel téléphonique de mon père hier?" 

Un soupir agacé s'échappe de ses lèvres. 

"Oui, je m'en souviens. Qu'est-ce qu'il a encore dit cette fois?"

"Ça ne s'arrange pas, maman," réponds-je doucement. "Il a dit que tu lui montais la tête et que c'est de ma faute si mes études coûtent autant."

Sa mâchoire se crispe, trahissant sa frustration. 

"C'est insupportable. Je n'ai pas besoin de cela dans ma vie. Je ne peux pas continuer à jongler avec ses accusations et ses excuses."

Je sens son désespoir, et je partage sa colère.

"Je sais, maman, et je suis désolée. Mais il a aussi demandé que je vienne chez lui le weekend prochain. J'aimerais vraiment ne pas y aller, compte tenu de tout ce qui se passe."

Elle me fixe avec un air compréhensif.

"Tu devrais lui dire sincèrement ce que tu ressens." 

Je baisse les yeux, sentant le poids de mes propres réticences.

"Je sais que tu as raison, mais... je ne veux pas blesser qui que ce soit. Et puis, je ne suis pas certaine que cela changerait quelque chose."

Elle pose doucement sa main sur la mienne.

"Je comprends que ce n'est pas facile, ma chérie. Mais parfois, il est important de mettre nos sentiments en avant, même si cela peut être difficile. Tu ne peux pas contrôler comment il réagira, mais tu peux au moins exprimer ce que tu ressens."

Je me sens partagée entre le désir de suivre les conseils de ma mère et ma crainte d'aggraver la situation.

"Je vais y réfléchir, maman."

Elle me sourit doucement, puis remet le nez dans son bouquin.

Je m'engage sur l'allée verdoyante à proximité de chez moi, laissant Lady gambader joyeusement autour de moi. Les jardins majestueux du château de Chantilly se déploient devant mes yeux, créant un décor magnifique pour ma balade habituelle. Mes pensées tourbillonnent toujours dans ma tête, me ramenant sans cesse aux défis auxquels je dois faire face.

Je marche, perdue dans mes réflexions. Je m'arrête un instant pour admirer le paysage apaisant qui m'entoure. La beauté naturelle qui m'entoure contraste avec le tumulte intérieur qui me tourmente. Je prends une profonde inspiration, essayant de me concentrer sur le moment présent plutôt que de laisser mes préoccupations prendre le dessus.

Je jette un coup d'œil autour de moi, cherchant Lady du regard. Mon cœur se serre. Je la vois nulle part en vue. Je commence à appeler son nom, espérant qu'elle réapparaîtra, mais seul le silence me répond. Mon anxiété monte en flèche alors que je me lance à sa recherche, mes pas devenant de plus en plus pressés.