Paraître sans faiblir

Chapitre 34 : Sur la tour

Deux semaines se sont écoulées depuis la rentrée, et chaque jour apporte de nouveaux défis à relever. Les heures de cours s'accumulent, exigeant une concentration totale et un engagement absolu. Huit heures de biologie, huit heures de physique-chimie, et douze heures de maths-informatique, sans compter les cours d'anglais et de littérature française. C'est un rythme intense, un véritable marathon intellectuel qui teste ma résistance et ma détermination.

Les journées se succèdent rapidement, mêlant le rythme effréné des cours avec les longues heures de révision et de devoirs. Le temps semble s'étirer et se comprimer en même temps, chaque moment comptant double dans cette quête de connaissances. Les nuits sont courtes, le sommeil devenant un précieux luxe que je cherche à saisir entre les pages de manuels et les notes éparpillées.

Enfin, le week-end arrive, apportant avec lui une brève bouffée d'air frais. J'ai réservé ce samedi après-midi pour une pause bien méritée, un moment de détente au pied de la Tour Eiffel avec Lucas. Après tout, il est essentiel de maintenir un certain équilibre entre le travail acharné et les moments de répit.

Je prends le temps de m'habiller soigneusement, choisissant une tenue simple mais élégante. J'ai l'impression que ce rendez-vous est une occasion de me recentrer, de me rappeler que je suis plus que mes notes et mes devoirs. Après une rapide vérification dans le miroir, je quitte mon appartement et prends la direction de la Tour Eiffel.

Le vent doux de l'automne caresse mon visage alors que j'avance, et l'excitation monte en moi. La présence de Loris est une lueur bienvenue dans ma vie trépidante. Arrivée devant la majestueuse tour de fer, je cherche Lucas du regard et le vois bientôt au loin, les mains dans les poches, le sourire aux lèvres.

"Salut, Inaya !" m'appelle-t-il en s'approchant. Son visage est éclairé par la lueur du soleil couchant, créant une aura chaleureuse autour de lui.

"Salut !" réponds-je avec un sourire sincère. C'est rafraîchissant de le voir, de partager un moment de tranquillité avec quelqu'un qui comprend les rigueurs de la prépa.

Nous nous installons sur un banc à proximité, le bruit des conversations des touristes en toile de fond. Les premiers échanges sont légers, parlant de nos journées et de nos expériences depuis le début de la prépa. Loris m'écoute avec attention, pose des questions pertinentes et montre un véritable intérêt pour ma vie.

La conversation progresse. Je sens le besoin de partager mes luttes et mes frustrations. Je lui parle des cours de maths qui semblent se dérober à ma compréhension, des heures interminables de révision et de la pression constante de réussir.

Il m'écoute en silence, ses yeux fixés sur moi avec une compréhension profonde. 

"Je veux que tu saches que tu n'es pas seule dans cette bataille", dit-il doucement. "Nous traversons tous des moments difficiles, mais ce qui compte, c'est de persévérer et de trouver l'équilibre entre le travail et la vie."

Ses mots me touchent profondément, et je sens un poids s'élever de mes épaules. C'est comme s'il comprenait mes luttes et m'encourageait à continuer malgré tout.

Pendant que nous échangeons nos pensées et nos expériences, il esquisse un sourire malicieux. "Tu sais, Lauren, j'ai encore une petite surprise pour toi."

Je le regarde, curieuse et intriguée. "Une surprise ? Pour moi ?"

Il acquiesce en riant doucement. "Oui, une surprise. J'ai réservé une table pour nous au restaurant du premier étage de la Tour Eiffel. J'ai pensé que ce serait une belle façon de conclure notre journée."

Mes yeux s'élargissent de surprise et d'excitation. La perspective de dîner au sommet emblématique de Paris est captivante, et cela montre à quel point qu'il est attentif à créer des moments spéciaux.