Paraître sans faiblir

Chapitre 7 : Liens tissés

Mon souffle se coupe légèrement alors que j'ouvre la notification pour lire la réponse de Lucas. Mon cœur tambourine d'anticipation tandis que mes yeux parcourent les mots du message, mais la perplexité m'envahit rapidement. Les mots semblent étranges, un mélange de mystère et de confusion qui me laisse perplexe.

"Salut, Inaya. Excuse-moi pour cette intrusion dans ta vie. J'espère que tu vas bien. On se voit demain au club. PS : Prête pour une nouvelle aventure ?"

La balade en forêt touche à sa fin, et je me dirige vers le portail noir de ma maison. Les derniers rayons du soleil projettent des ombres longues sur le sol, créant une ambiance à la fois apaisante et énigmatique. Je m'approche de chez moi. Je sens un étrange frisson me parcourir, comme si quelque chose d'inhabituel était sur le point de se produire.

Je le vois. Comme par surprise, Lucas est là, debout devant chez moi, un léger sourire aux lèvres. À côté de lui se trouve un magnifique vélo tout-terrain noir dernier cri, équipé d'amortisseurs hydrauliques et de robustes roues épaisses, prêtes à affronter les terrains les plus difficiles.

Je m'arrête net, mon cœur battant la chamade. Comment est-il arrivé ici ? Comment peut-il savoir où je vis ? Toutes sortes de pensées tumultueuses se bousculent dans mon esprit, créant une confusion totale.

"Lucas ?" articulai-je finalement, ma voix mêlée d'étonnement et de méfiance. 

Il m'offre un sourire énigmatique, presque taquin. 

"Salut, Inaya. J'espère que je ne t'ai pas fait peur en venant jusqu'ici."

 Je suis à la fois surprise et déconcertée.

"Comment... comment as-tu su où j'habitais ?"

Il hausse les épaules, ses yeux clairs me fixant avec intensité.

"Eh bien, disons simplement que j'ai mes moyens. J'espère que tu aimeras le vélo."

Avant même que je puisse exprimer mes pensées ou poser davantage de questions, Lucas sort une clé de sa poche et la glisse dans la serrure du cadenas du vélo. Le métal se déverrouille avec un déclic doux, et il se tourne vers moi, me tendant la clé.

"Je sais que tu as besoin d'un vélo, alors considère celui-ci comme une réparation pour le tien que j'ai cassé lors de l'accident. Je m'excuse encore pour ça."

Je me sens dépassée par la situation. Avant même que je puisse formuler une réponse, il ajoute d'un ton enjoué :

"Bon, je dois y aller. On se voit demain au club de tir. À demain."

Sur ces mots, il enfourche son propre vélo et s'éloigne rapidement, disparaissant dans l'ombre croissante de la soirée. Je reste là, tenant la clé dans ma main, les yeux fixés sur le magnifique vélo devant moi. Je me sens déconcertée, presque dépassée par la soudaineté des événements. Il ne m'a laissé aucune chance de refuser son geste, aucune occasion de discuter ou de comprendre pleinement ce qui se passe. Une part de moi est reconnaissante pour ce geste inattendu, tandis qu'une autre part se sent déstabilisée par l'absence de contrôle sur la situation.

Avec un soupir, je rentre Lady dans la maison et monte sur mon nouveau vélo. Je sens l'énergie palpable sous mes doigts. Les amortisseurs hydrauliques et les pneus robustes promettent une aventure excitante. Je me remémore les mots énigmatiques de Lucas :

"Prête pour une nouvelle aventure ?" je pédale doucement le long de la rue, ressentant une puissance nouvelle. Alors que les rues défilent, je pense à lui, anticipant notre prochain rendez-vous. L'excitation monte en moi, et je savoure ces moments d'évasion et de découverte, impatiente de ce que l'avenir me réserve avec lui.