Paraître sans faiblir

Chapitre 35 : le critère éducatif

1 mois plus tard...

Les journées semblent s'enchaîner à un rythme frénétique, entre les cours intensifs et les révisions interminables. Je continue à m'accrocher à mes études, cherchant un moyen de me distraire de la tristesse qui pèse sur mon cœur.

Malgré mes efforts acharnés, je ne peux ignorer le fait que les mathématiques me résistent toujours. J'ai toujours eu des facilités en biologie et en biochimie, mais les cours de mathématiques semblent une épreuve insurmontable. Chaque formule, chaque concept semble se tordre et se dérober devant moi.

Je me rends en cours de mathématiques avec une boule d'appréhension dans l'estomac. Le professeur démontre les étapes d'un calcul complexe au tableau. Mon esprit se brouille. J'essaie de suivre, de comprendre, mais tout me semble flou et confus.

Les examens oraux sont pires. Je me retrouve face aux professeurs avec des exercices aux énoncés incompréhensibles. Mes mains tremblent alors que j'essaie de résoudre les problèmes, mais les réponses me semblent lointaines et inaccessibles. Je n'ose même pas écrire sur le tableau, de peur de commettre une erreur monumentale en public.

Les professeurs ne manquent pas de le remarquer, et leurs regards désapprobateurs et leurs remarques cinglantes ne sont que trop familiers. Mes notes en maths en souffrent, et ma confiance en moi est au plus bas. 

Même Mariana, avec toute son énergie débordante, devient parfois difficile à supporter. Sa présence est comme une distraction qui me tire loin de ma concentration déjà précaire. Alors qu'elle parle et agit avec une intensité contagieuse, je lutte pour maintenir mon attention sur mes études.

La salle de classe est plongée dans un silence tendu alors que le professeur rend les copies de l'examen de la semaine précédente. Mon cœur bat la chamade dans ma poitrine, une appréhension sourde me gagnant. Je sais que cet examen n'a pas été mon meilleur, mais je n'ai pas anticipé à quel point il serait désastreux.

Professeur: Froidement Voici votre copie.

Lorsqu'il me tend ma copie, je remarque à peine le mépris dans son regard. Il la jette négligemment sur ma table, comme si c'était un déchet. 

"Continuez à travailler dur. Vous en avez besoin."

Gardant les yeux baissés sur ma copie, je sens le poids du jugement et de l'échec peser sur moi. Les chiffres et les annotations rouge qui couvrent ma feuille semblent être une condamnation silencieuse. Mon regard glisse vers ma note, et ma gorge se serre douloureusement en découvrant le 0.4/20 inscrit en gras. Je suis presque dernière de la classe, à la 44ème place sur 45 élèves. La moyenne générale de la classe étant de 5.5/20.

"Vous êtes bien près du bas du classement. C'est impressionnant."

À côté de ma note, le professeur a laissé un commentaire bref, mais cinglant : "C'est le néant en mathématiques." Les mots semblent se graver dans mon esprit, un rappel brutal de mon incapacité à comprendre ce language. Je sens les regards des autres élèves sur moi, un mélange de curiosité et de pitié. La voix de Mariana, habituellement si joyeuse, me parvient comme un brouhaha lointain alors qu'elle discute avec les autres.

"Ne te laisse pas abattre. C'est juste un examen."

Je me demande si tous mes efforts acharnés sont vains. Suis-je destinée à échouer dans cette matière qui me résiste tant ?

"C'est dur, je le sais. Mais tu es forte. Ne laisse pas un seul échec te définir."

La pensée de décevoir ma famille et de laisser tomber mon grand-père me serre le cœur. Pourtant, malgré la douleur et la frustration, je sais que je ne peux pas abandonner. Mon esprit se replie sur lui-même, se concentrant sur le désir ardent de surmonter cette épreuve. Je me rappelle ma promesse à mon grand-père, et cela me donne la force de continuer à avancer.