chapitre 38

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Je quitte la salle d'examen de mathématiques, un poids d'incompréhension et de frustration m'enserrant le cœur. Le parchemin qui m'a été tendu est un labyrinthe de questions énigmatiques et de concepts abscons, semblant surgir d'une réalité alternative.

À peine sorti, mon regard croise celui de mes camarades d'infortune, et instantanément, je sais que nous partageons tous la même épreuve, la même bataille silencieuse contre des problèmes déconcertants. Un souffle collectif de désarroi emplit l'air, unissant nos esprits dans un moment de communion involontaire.

Les toilettes deviennent un sanctuaire de consolation, où des visages empreints de déception se tournent les uns vers les autres, partageant le fardeau du désarroi. Des larmes muettes et des murmures d'incrédulité remplissent l'espace, chacun cherchant à surmonter le désastre intellectuel qu'ils viennent de traverser.

Marchant dans le sillage de ces émotions tourmentées, je me sens en symbiose avec cet essaim d'âmes. Les expressions éreintées et les souffles retenus reflètent l'ampleur de la bataille interne que chacun livre.

Malgré le chaos, une vérité silencieuse persiste : nous partageons tous le fardeau et l'espoir d'une issue meilleure. Les regards croisés, les épaules affaissées et les soupirs partagés tissent des liens invisibles entre nous, effaçant momentanément les barrières du temps et de l'espace.

Tout en quittant le bâtiment, je sens mon téléphone vibrer dans ma poche, interrompant mes pensées tourbillonnantes. Je sors l'appareil pour voir le nom de ma mère s'afficher à l'écran, accompagné d'un message prometteur. Son invitation à dîner au restaurant près de la Gare du Nord ce soir est comme une bouffée d'air frais dans la tourmente de la journée.

Un sourire se dessine sur mes lèvres tandis que je tape ma réponse avec empressement. J'accepte l'invitation avec joie, anticipant déjà ce moment de retrouvailles. Rapidement, une idée me traverse l'esprit. Je tape sur les touches du clavier pour proposer une idée qui nous permettrait de nous rejoindre plus facilement.

« Et si on se retrouvait devant la gare à 18h ? » écris-je, imaginant la perspective de revoir ma mère, de partager un repas et de nous reconnecter après cette journée mouvementée. La simple idée de sa présence apaise mes inquiétudes et ravive mon enthousiasme pour la suite de la journée.

Depuis que j'ai entamé ma prépa et que je vis loin de ma mère, notre relation s'est métamorphosée. La distance a eu cet effet étonnant de renforcer nos liens. Chaque fois que nous nous retrouvons, nos conversations sont plus profondes, nos moments plus précieux.

Ma mère a fait preuve d'une attention particulière depuis que j'ai quitté la maison. Chaque appel téléphonique, chaque message, est empreint d'une douce sollicitude qui me touche en plein cœur. Je sens combien elle tient à me soutenir, à être présente malgré la distance qui nous sépare.

Cette évolution de notre relation me réchauffe le cœur. Je sais que, peu importe où je me trouve, elle sera toujours là pour moi, prête à me soutenir dans toutes mes entreprises. Et aujourd'hui, alors que je traverse les épreuves de ma prépa, cette pensée est une source inestimable de réconfort et de motivation.

Ma mère me rejoint à l'entrée de la gare, et dès que nos regards se croisent, nos visages s'illuminent d'un sourire complice. Nous nous serrons dans les bras avec tendresse, un échange silencieux qui exprime tout l'amour et l'attachement que nous ressentons l'une pour l'autre. Les câlins entre mère et fille sont toujours un moment précieux, une manière de se reconnecter malgré nos emplois du temps chargés. Nous nous écartons finalement, nos mains restant enlacées alors que nous marchons dans la rue animée de la capitale. L'atmosphère est douce, un doux mélange de l'excitation de retrouvailles et de l'appréhension de laisser la journée se dérouler à son propre rythme. Après quelques pas, nous décidons de nous arrêter dans un petit restaurant qui évoque le charme parisien typique. Les tables sont disposées en rangées étroites, et les murs sont ornés de peintures délicates. Une ambiance chaleureuse imprègne les lieux, nous invitant à nous installer et à nous détendre. Ma mère et moi échangeons des sourires complices, nos yeux se perdant dans les recoins charmants du restaurant. Nous nous asseyons à une table près de la fenêtre, laissant la lumière douce du soir baigner notre coin. Le menu offre une variété de mets alléchants, reflétant la diversité culinaire de la ville.

Paraître sans faiblirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant