06-12-20**
Mardi 6 décembre. C'est mon mariage avec Kemel. Nous sommes allés à la mairie pour signer les papiers. Je suis devenue la femme de Kemel Mazouri. J'avais envie de pleurer, mais j'ai gardé mes émotions pour moi. Ensuite, nous avons klaxonné en arrivant à la salle. Kemel et moi étions assis sur le trône, sa main sur ma jambe, et nous souriions pour paraître bien. Les gens arrivaient de plus en plus nombreux ; la salle était grande, il devait y avoir entre 100 et 150 personnes environ. Je suis allée danser avec ma mère et je n'ai pas pu retenir mes larmes plus longtemps. C'était la dernière fois que je voyais ma mère. Après cette fête, j'étais obligée d'aller vivre avec mon voleur, tout le restant de ma vie. Ma mère pleurait aussi, mais j'ai essuyé mes larmes pour ne pas tout gâcher.
Ma mère : Benti, arrête de pleurer, Habiba.
Moi : Je n'y arrive pas, mama, je n'y arrive pas.
Ma mère : S'il te plaît, benti, fais-le pour moi.
Moi : Hmm, d'accord, mama. Désolée pour tout ce que je t'ai fait, pour toutes les fois où je ne t'écoutais pas, et pour les jours où on se disputait. Je regrette, je te le jure, mama.
Ma mère : Je te pardonne, benti. W'Allah, je serai toujours là pour toi, benti.
Moi : Je t'aime, mama, je t'aime pleure.
Elle a essuyé mes larmes. Mon père a voulu danser avec moi, mais j'ai fait comme si je ne l'avais pas vu et je suis partie m'asseoir. Kemel et moi avons coupé le gâteau, et toute la salle a fait les youyous. Nous avons mangé, puis Kemel et moi devions aller danser et faire tout le tralala, puis nous nous sommes posés et avons mangé.
Kemel : J'ai hâte de rentrer.
Moi : Pas moi.
Kemel : Si, t'inquiète.
Moi : Kemel, on en parle plus tard. Maintenant, mange.
Kemel : Putain, Tasnime, tu ne vas plus pouvoir mar-
Moi : j'ai mis ma main sur sa bouche Ferme ta bouche, frère, tu ne vas pas me toucher !
Il a retiré ma main de sa bouche et l'a mise sur ses jambes, puis a tourné sa tête vers moi.
Kemel : Je t'ai déjà touchée une fois, je ne vais pas me gêner pour te retoucher une deuxième fois, voire même dix fois. S'il le faut, maintenant tu es à moi, je fais ce que je veux de toi et de ton corps.
Moi : ....
Je n'ai pas parlé pendant toute la soirée ; je rigolais et je parlais comme si de rien n'était. Tout le monde croyait que c'était un mariage d'amour, que nous nous aimions. Nos grands-parents étaient très heureux pour nous, ils nous félicitaient et tout. Je voulais pleurer, ça m'a déchiré le cœur, je vous jure. La soirée s'est terminée, Kemel et moi avons marché jusqu'à la voiture pour rentrer. Les parents de Kemel sont venus nous féliciter, puis mes parents aussi. Ma mère était en pleurs, mais mon père s'en fichait totalement. Je ne lui pardonnerai jamais. On est rentrés dans la voiture, et il y avait Kemel qui était en train de bander... J'ai fait mine que je n'avais rien vu, mais il a mis sa main sur ma cuisse et m'a regardé.
Kemel : T'es toute belle aujourd'hui.
Moi : Je sais.
Kemel : Tu ne me dis même pas "toi aussi" ?
Moi : Non.
Kemel : T'es sûre ?
Moi : ....
Kemel : Réponds.
Moi : ....
Kemel : Ne m'énerve même pas ! T'as vu, je suis calme, là ?
Moi : Toi aussi.
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ContoCette chronique est réelle, s'il vous plaît, je ne souhaite pas recevoir de haine ni de jugement. Je suis consciente de ce que j'écris, pas forcément de la manière dont vous le lisez.