𝟑𝟓

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Kamel : J'espère que tu es prête pour une longue nuit.

Je souris doucement, essayant de lui transmettre un peu de réconfort.

Moi : Je le suis, tant que je suis ici avec toi.

Il ferme les yeux un instant, et je me demande s'il commence à réaliser qu'il peut, lui aussi, se permettre d'être vulnérable. Peut-être qu'un jour, il osera ouvrir la porte.

Quelques jours passent, et chaque matin, je me réveille avec l'espoir que Kamel finira par s'ouvrir un peu plus. Nos conversations sont devenues un mélange de silences lourds et de mots échangés avec précaution. Je commence à sentir un certain rythme entre nous, un échange subtil où je tente de comprendre ses tourments sans le brusquer.

Un soir, alors que nous sommes assis sur le canapé, Kamel semble plus détendu qu'à l'accoutumée. Il a cessé de garder ses distances et se tourne souvent vers moi, comme s'il cherchait à établir une connexion.

Moi : Ça fait quelques jours que tu ne sembles pas aussi... distant.

Kamel : Oui, peut-être que je commence à m'habituer à ta présence.

Je souris, encouragée par ses paroles.

Moi : C'est un bon début. Je pense que tu as besoin de quelqu'un pour partager ce que tu ressens, même si ce n'est pas facile.

Il soupire, ses yeux fixés sur le sol.

Kamel : Parfois, je me demande si je fais le bon choix en te laissant entrer dans ma vie.

Moi : Je ne suis pas ici pour te juger, Kamel. Je veux juste que tu sois en paix avec toi-même.

Kamel : La paix... Je ne sais même pas ce que ça veut dire pour moi. Il y a tellement de choses que je regrette.

Je le regarde, sentant que ce pourrait être un moment décisif.

Moi : Tu sais, chacun a ses erreurs. Ça ne fait pas de toi un monstre. Ça fait partie de ce qui nous rend humains.

Il tourne son regard vers moi, et je vois une lueur de vulnérabilité dans ses yeux.

Kamel : Je ne veux pas que tu penses que je suis irrécupérable.

Moi : Je ne pense pas ça. Je crois que tout le monde mérite une seconde chance, y compris toi.

Un silence s'installe, mais cette fois, il ne me fuit pas du regard. Il semble peser mes mots, et je sens que la muraille autour de son cœur commence à se fissurer.

Kamel : D'accord. Peut-être qu'un jour, je te raconterai ce qui m'a rendu comme ça. Mais pas maintenant.

Moi : Quand tu seras prêt, je serai là. Je n'irai nulle part.

Les jours passent, et malgré les blessures que nous portons, une forme de complicité s'installe lentement entre nous. Chaque moment partagé, chaque regard échangé, semble tisser un fil invisible qui nous rapproche. Kamel commence à laisser transparaître des moments de douceur, et j'espère qu'un jour, il saura qu'il peut me faire confiance suffisamment pour se dévoiler complètement.

Les nuits sont parfois plus difficiles, mais je reste à ses côtés, silencieuse mais présente. Le temps passe, et je sais qu'il y a encore beaucoup à déterrer, mais pour l'instant, je suis simplement reconnaissante de ces petits pas en avant.

Les semaines passent, et un nouveau rythme s'installe entre Kamel et moi. La tension qui marquait nos débuts a laissé place à une forme de complicité silencieuse. Il est devenu plus doux, plus calme. Les éclats de voix et les regards froids ont cédé la place à des moments de compréhension silencieuse.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 31 ⏰

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