𝟐𝟒

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Kemel : T'es belle...

J'ai eu un petit sourire au coin des lèvres, même si j'étais sûre qu'il mentait.

Moi : Merci. (gênée)

Il a passé sa main sur ma joue et a rapproché son visage du mien. Il a failli m'embrasser, mais la sonnette a retenti à la porte. Je me suis décalée de lui et je suis partie m'asseoir. Kemel est allé ouvrir. Je ne voyais pas le visage de la personne, mais je voyais qu'il s'agissait d'un homme habillé en jogging noir. Il est entré, et j'ai vu le visage de...

...

C'était mon cousin Tarik. Il a un an de plus que moi, il a 19 ans, il est grand, a un dégradé et est bronzé. Il a un fort caractère, c'est un Marocain, et nous avons toujours eu une relation de frère et sœur. Qu'est-ce qu'il fout ici ? Pourquoi il est là ?

Il m'a regardée, m'a souri et est venu vers moi. Il m'a pris dans ses bras, et je l'ai serré contre moi.

Moi : Qu'est-ce que tu fais ici ?

Tarik : Je dois te parler, Tasnime...

Tout à coup, j'ai ressenti une atmosphère bizarre. Il parlait avec une voix tremblante. Kemel m'a regardée, puis a tourné son regard vers Tarik, qui s'est assis à côté de moi.

Moi : Oui, vas-y...

Tarik : Hum... Henna est partie rejoindre Allah... il y a deux jours. Ma mère, mes sœurs, ta mère, etc., ont déjà préparé leurs valises. On va partir au bled. Personne n'a voulu te le dire, car elles savent que toi et Henna aviez une relation fusionnelle. Donc, je suis venu te le dire. Ne pleure pas, s'il te plaît. Je sais que c'est dur, mais essaie de ne pas pleurer. Prends sur toi, habiba. Préparez vos valises, on a un avion à prendre à 17h23.

Les larmes ont commencé à couler... Mon cœur s'est serré, et je n'arrivais pas à y croire. Pas ma grand-mère, tout sauf elle, s'il vous plaît. J'ai commencé à faire une crise d'angoisse, j'avais du mal à respirer, je tremblais énormément. Kemel est venu vers moi, m'a prise dans ses bras, et j'ai fondu en larmes.

Je me suis levée, j'ai essuyé mes larmes et je suis montée dans ma chambre. J'ai pris mes valises et j'ai commencé à y mettre mes vêtements en pleurant. Évidemment, j'ai pris un voile et une abaya pour l'enterrement, mais bon...
Quelques minutes plus tard

J'étais assise sur le lit, ayant terminé de faire mes valises. Kemel entra dans ma chambre et s'approcha de moi. Il me prit dans ses bras et commença à me caresser les cheveux.

Kemel : Écoute, Tasnime, ne t'attriste pas. Si الله a pris son âme, c'est qu'il la voulait près de lui. C'était son heure. On va tous mourir un jour, nous ne sommes pas immortels. On va tous goûter à la mort. Arrête de pleurer, heichik.

Moi : Hmm... Mais elle, c'était la seule qui m'écoutait quand ça n'allait pas. (Ma voix tremble) Je sens que je ne vais pas y arriver, Kemel.

Kemel : Si, tu vas y arriver. Tant que je serai là pour toi, tu surmonteras cette épreuve. Arrête de dire ça, Tasnime.

Je l'ai regardé et, sans dire un mot, je l'ai pris dans mes bras. J'en avais besoin. Il me serra fort et je l'enveloppai de mes bras. Je sentais son parfum, il sentait si bon. Cela me faisait vraiment du bien. Je me suis finalement détachée de lui, et il me regarda avec un sourire.

Kemel : Pourquoi t'es-tu détachée ?

Moi : Fais ta valise.

Kemel : Hmm.

Moi : (Je le regarde)

Il m'a regardée, ses yeux se dirigeant vers mes lèvres. Il a mordu sa lèvre, puis m'a regardée intensément. Il a rapproché son visage du mien et m'a embrassée avec une douceur incroyable. Mais je me suis détachée, posant ma main sur sa joue, observant ses yeux, puis ses lèvres. Il me regardait droit dans les yeux.

Liés à Jamais: une histoire d'amour inaltérableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant